Jeudi 31 juillet – Tourisme/Administration – Séjour VAO fermé dans les Vosges.

Gîte de groupe Les Hauts Jardins et extrait de l'arrêté préfectoral de fermeture

La préfète des Vosges a pris le 17 juillet, 11 jours avant l’incendie d’un gîte en Charente, un arrêté de fermeture immédiate d’un séjour de Vacances Adaptées Organisées pour adultes handicapés mentaux hébergés dans le gîte de groupe Les Hauts Jardins, à Brouvelieures. « Considérant que le gîte accueillant le séjour comporte plus de 15 couchages mais n’est pas classé [Établissement Recevant du Public] alors que celui-ci présente un ensemble unique, les différents niveaux étant accessibles par des escaliers en bois et l’accès au bâtiment ne pouvant s’effectuer que par une seule porte d’entrée. Sans document de la commission de sécurité, la mission ne peut donc pas se prononcer sur la conformité de la sécurité incendie des locaux. » Le site Internet du gîte annonce effectivement une capacité de 30 personnes, et les séjours organisés par la SAS Destinations Voyages Adaptés sont prévus pour 26 vacanciers, pour un prix unitaire de 2.599€. Cette filiale de la société lyonnaise Voyages Adaptés Développement (VAD) est dirigée par Jérémie Gossart. Ce dernier dirigeait également Oxygène, organisateur du séjour de vacances dans le gîte clandestin de Wintzhenheim (Haut-Rhin) où sont morts le 9 août 2023 dans un incendie 10 vacanciers handicapés mentaux et un animateur. Une autre filiale de VAD, Escapades Adaptées, a vu l’un de ses séjours fermés en août 2024 par le préfet de Dordogne, là encore pour manquements aux règles de sécurité. Lire cette enquête sur les séjours de Vacances Adaptées Organisées.

Mercredi 30 juillet – Tourisme – 5 morts en Charente.

La charpente du gîte Chez Gros Jean à Noël 2012

Le bilan définitif de l’incendie qui a détruit totalement lundi matin un gîte de groupe à Montmoreau (Charente) s’établit à 5 décès, 4 des 8 vacanciers handicapés et la propriétaire qui a tenté de secourir les résidents. Ne subsistent que les murs de l’ancien corps de ferme ne comportant que des fenestrons en rez-de-chaussée. Loué par l’UFCV pour son offre de séjours en Vacances Adaptées Organisées, ce gîte du lieu-dit Chez Gros Jean est exploité depuis de nombreuses années et on peut, sur Facebook, en découvrir la salle commune et les extérieurs tels qu’ils étaient en 2013. On remarque ainsi la structure apparente en bois de la charpente et de l’étage, expliquant probablement la propagation rapide du feu même si des équipements de détection étaient installés. L’étage n’était pas desservi par un escalier de secours, et les images du bâtiment calciné ne montrent pas la présence de fenêtres murales par lesquelles les résidents auraient pu échapper aux flammes. Plus globalement, ce second incendie dans un gîte employant massivement du bois conduit, après le drame de Wintzenheim du 9 août 2023, à s’interroger sur leur affectation aux séjours de vacances du fait de leur dangerosité potentielle. En moins de 2 ans, ces gîtes ont entraîné la mort de 16 personnes, dont 14 handicapées.

Mardi 29 juillet – Santé/Emploi – Punir les malades.

Docteur Jean-Paul Hamon

Président d’honneur de la Fédération des médecins de France (FMF), le docteur Jean-Paul Hamon s’interroge dans une tribune sur la chasse aux arrêts maladies « nouvelle politique de santé publique ? » Dénonçant la réponse toute faite du Gouvernement, « suspicion généralisée et économies sur ordonnance », il interroge : « Les arrêts explosent ? Peut-être. Mais surtout parce que les gens s’effondrent. Qui s’intéresse aux causes ? Personne. Qui écoute les signaux faibles ? Personne. Les conditions de travail se dégradent, les délais d’accès aux soins s’allongent, la santé mentale est en lambeaux… mais tout ce qu’on trouve à dire, c’est que les médecins prescrivent trop et que les patients exagèrent. » Il dénonce la double peine que serait la suppression de compensation financière des premiers jours d’arrêt de travail, et la confusion entre « lutte contre les abus et politique de comptable. Résultat : on fabrique de la défiance, pas de la santé. Et pendant qu’on regarde les arrêts grimper, on oublie que les causes s’aggravent. Ce n’est pas une crise de prescription, c’est une crise de société. »

Lundi 28 juillet – Tourisme – Incendie d’un gîte de vacances.

Vue du gîte d'Aignes-et-Puypéroux

Une sexagénaire est décédée dans l’incendie d’un gîte accueillant des adultes handicapés, à Montmoreau (Charente), 4 résidents sont portés disparus et 4 autres hospitalisés sur les 12 composant le groupe. Le feu s’est déclaré au petit matin, probablement du fait d’un court-circuit électrique, dans une ancienne ferme dont la capacité d’accueil est inférieure à la norme requise pour en faire un Établissement Recevant du Public soumis à des règles de sécurité incendie renforcée. Ce drame intervient quelques jours après l’annonce d’un plan de réforme des Vacances Adaptées Organisées consécutif à l’incendie le 9 août 2023 d’un gîte de groupe clandestin dans lequel sont morts 10 vacanciers handicapés mentaux et un animateur. Le gîte charentais est géré par l’UFCV dans le cadre de son offre adaptée : « Ancienne métairie disposant de 9 chambres de 1 à 3 lits avec salle d’eau, cuisine ouverte et salon télé. Grand espace extérieur avec 2 terrasses, barbecue, potager et cour intérieur. » Le séjour des 8 vacanciers et 4 accompagnateurs avait débuté samedi, et devait durer une semaine pour un coût de 1.500€ selon le catalogue UFCV.

Lundi 28 juillet – L’humeur d’Agnès.

Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…

Croquis du côté d’Alet ©Agnès Fédrizzi

Samedi 26 juillet – Les initiatives de la semaine.

  • Concert Tous en Jazz du Fabian Ordonez Quartet avec le Neurodiversity Band le 28 juillet lors de Jazz in Marciac, accueil adapté et personnalisé des spectateurs handicapés durant le festival jusqu’au 7 août et projet A portée de scène déployé par des étudiants du Learning Planet Institute.
  • Une vingtaine de jeunes en handicapés ou en difficulté scolaire réalisent du mobilier urbain pour la commune d’Audincourt (Doubs) en recyclant des palettes en bois.
  • Franceinfo sous-titrera automatiquement dans les prochaines semaines tous ses programmes diffusés sur la TNT et Internet, Ici Île-de-France ses journaux d’information et 4 stations régionales des débats électoraux lors des municipales de mars 2026, annonce France Télévisions.
  • Les ministres chargés de la Santé et de la Sécurité Sociale publient un avis de modification de l’arrêté du 6 février 2025 réformant la nomenclature et prise en charge des fauteuils roulants, introduisant une clause de restitution à l’Assurance Maladie en fin d’utilisation, ajoutant les conditions de prise en charge des matériels d’occasion remis en état d’usage et précisant les conditions de location.
  • A la rentrée de septembre, l’Éducation Nationale prendra en charge dans le Calvados les codeurs LPC intervenant auprès d’élèves sourds, son administration ayant finalement décidé d’appliquer une décision de justice de juillet 2024.
  • La société Ulysse Transport reprend le service adapté Handistan de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à compter du 1er août, du fait de la liquidation de Synergihp Grand Est (lire Les ratés du 18 juillet 2025).

Vendredi 25 juillet – Les ratés de la compensation.

https://twitter.com/le_Parisien/status/1947721194599281058
  • Le tribunal administratif du Val d’Oise rejette le recours déposé par des bénéficiaires de PCH pour aides humaines employées directement pour lesquelles le Conseil Départemental a baissé le taux horaire pris en charge (lire cet article.)
  • La CFDT du Lot-et-Garonne dénonce une discrimination syndicale, un management toxique, du harcèlement moral et une mise en danger des travailleurs handicapés de l’Entreprise Adaptée Apiha du réseau APF France Handicap.
  • Un article fantaisiste du Républicain Sud-Gironde présente faussement la labellisation Tourisme et Handicap du château royal de Cazeneuve, à Préchac, comme unique dans la région Nouvelle-Aquitaine, château qui est par ailleurs loin d’être le seul monument historique à disposer d’un ascenseur.
  • Le personnel du parc Nigloland (Aube) interdit une maman amputée fémorale d’une jambe de l’accès à plusieurs attractions et l’humilie devant son fils de 7 ans.
  • Une aide-ménagère, qui a pillé le compte bancaire d’une dame aveugle âgée, est condamnée par le tribunal judiciaire de Laval (Mayenne) à 4 mois de prison ferme sans aménagement et interdiction professionnelle définitive.
  • Installé par la ministre déléguée Clara Chappaz, le conseil de l’Intelligence artificielle et du Numérique ne comporte aucun expert ou compétence en matière d’accessibilité aux usagers handicapés.
  • Des compétiteurs parasportifs se plaignent d’être abandonnés par les nouveaux sponsors qui avaient afflué pour les Paralympiques de Paris afin de bénéficier de l’engouement médiatique.

Jeudi 24 juillet – Culture/Accessibilité – Des nouvelles de Bourges 2028.

Logo Bourges 2028

Alors que la municipalité de la cité berrichonne multiplie les opérations de destruction de son patrimoine, Bourges prépare le programme des événements qui marqueront l’année 2028 où elle sera capitale européenne de la culture. Côté implication des artistes et créateurs handicapés, l’organisation compte sur l’appel à projets du territoire doté de 4 millions d’euros, dont une vingtaine de dossiers seront sélectionnés sur 400 déposés, et sur le spectacle créé par Eric Minh Cuong Castaing à Nantes en janvier dernier, Parc mêlant danseurs valides, robots de télé-présence et enfants handicapés provenant d’établissements médico-sociaux locaux. Un autre projet associera le Paris Mozart Orchestra, en résidence à Bourges dans son Centre Hospitalier psychiatrique dont un bâtiment sera rénové à cette occasion. Compagnie locale, Adrenalyne pourrait également faire intervenir des amateurs handicapés. L’accessibilité culturelle devrait être assez développée, mais il est prématuré d’en savoir plus justifie Thibault de Martimprey, responsable de l’accessibilité de Bourges 2028. En revanche, la ville n’envisage pas de remettre en état les nombreuses rues pavées du centre historique (difficiles pour tous les piétons et dangereuses pour ceux qui sont à mobilité réduite) bien qu’elles fassent partie du parcours touristique des Nuits Lumière. Enfin, aucune mise en valeur des cultures et traditions berrichonnes n’est envisagée, confirmant le reproche d’organisations locales qui se disent délaissées au profit des Parisiens qui les traiteraient comme des « bouseux. »

Mercredi 23 juillet – Tourisme/Loisirs – Réforme des VAO.

Visuel VAO

La ministre chargée des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, lance un plan de réforme des Vacances Adaptées Organisées reposant sur trois axes et une dizaine d’actions déployées jusqu’à fin 2026. Dès cette saison estivale s’applique la revalorisation du contrat d’engagement éducatif dont la rémunération passe de 180€ à 350€ (pour un séjour d’une durée de 7 jours, avec frais d’hébergement et de restauration inclus). A la rentrée de septembre, un groupe de travail national devra définir un socle commun de compétences à disposer au sein d’un séjour de VAO et la formation nécessaire aux personnels, puis viendront la clarification des contrôles de sécurité, la formation des personnels aux gestes de premier secours, la « création d’un kit d’informations minimales et de sensibilisation au handicap transmis à tous les responsables et animateurs de séjours », pour s’achever par une révision du cadre réglementaire « des responsabilités des opérateurs en matière de sécurité incendie et d’accessibilité, en fonction des types d’hébergements des séjours VAO. » Ce plan téléchargeable permet de repérer les lacunes actuelles (premiers secours, sensibilisation et formation aux handicaps notamment) dans un secteur opaque marqué en août 2023 par l’incendie d’un gîte de groupe tuant 11 participants, mais ne traite pas les aspects économiques des séjours, dont leur coût élevé pour les vacanciers.

Mardi 22 juillet – Éducation/Droits – AESH et éducation prioritaire.

Profil professionnel d'un(e) AESH

Le Conseil d’État a confirmé définitivement l’octroi à un Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap exerçant à Paris dans une école d’un Réseau d’éducation prioritaire de l’indemnité de sujétions versée aux enseignants et autres personnels. Le Recteur, et plus globalement le ministère de l’Éducation Nationale, refusait depuis la rentrée de septembre 2019 de lui verser cette prime. Le tribunal administratif l’avait pourtant accordée par jugement du 14 décembre 2022, puis l’appel du ministère avait été rejeté le 8 novembre 2024, décision que vient de confirmer la plus haute juridiction administrative. Le plaignant doit de ce fait recevoir cette prime avec rétroactivité, et l’ensemble des AESH exerçant en zones d’éducation prioritaire REP ou REP+ à compter de leur première demande pour ceux qui l’auraient effectuée avant janvier 2023. C’est en effet à partir de ce mois-là que l’Éducation Nationale a étendu la prime aux AESH tout en la minorant d’un tiers, ce que le Conseil d’État a validé le 28 mai 2024.

Lundi 21 juillet – Parents/Droits – Le 49 bientôt rappelé au droit.

Blason du département de Maine-et-Loire

La ministre déléguée aux Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, va rappeler au Conseil Départemental du Maine-et-Loire, et à tous les autres, qu’ils ne peuvent demander aux bénéficiaires de forfaits de Prestation de Compensation du Handicap d’en justifier l’utilisation en produisant des factures et autres documents. « Une instruction est en cours de finalisation et sera prochainement adressée au Conseil départemental, ainsi qu’à l’ensemble des Départements, communique le cabinet de la ministre. Elle rappellera les règles de droit en vigueur, en particulier le caractère forfaitaire de cette prestation, tel que voulu par le Gouvernement en 2019 pour en simplifier l’accès et l’usage. L’objectif est bien de garantir une application homogène et conforme de la réglementation sur l’ensemble du territoire, dans le respect des droits des bénéficiaires. » Ce rappel à la loi intervient après l’exigence faite aux parents handicapés du Maine-et-Loire de fournir des justificatifs d’utilisation de leurs forfaits mensuels de PCH parentalité (lire plus bas au 17 juillet.)

Lundi 21 juillet – L’humeur d’Agnès.

Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…

Château de Montal ©Agnès Fédrizzi
Tour de France en dessins : château de Montal. Quelle surprise au cours d’une petite marche improvisée dans les alentours de l’hôtel où j’ai séjourné dans une commune très discrète, Saint-Jean-Lespinasse au fin fond du Lot ! Étonnant qu’on n’en parle pas beaucoup.
Véritable bijou de la Renaissance découvert fortuitement dans le Lot, il a accueilli pendant la seconde guerre mondiale trois mille deux cents tableaux du musée du Louvre dont ceux de Watteau (L'embarquement pour Cytère et L'indifférent), de Millet (L’Angélus), de Raphaël (La Vierge au diadème), de Rubens (L’Élévation en croix), de Rembrandt (La Sainte Famille), de Véronèse (Les Noces de Cana), et de Léonard de Vinci (La Jocode).
Ce sont des résistants du Lot dévoués, qui dans la discrétion et le silence ont été les complices de cette sauvegarde. Les gardiens du Louvre y arrivent avec leurs familles et s’installent à proximité du château, en même temps que les oeuvres. René Huyghes, le conservateur du dépôt de Montal, trouve de nouvelles recrues pour renforcer le gardiennage : huit Alsaciens-Lorrains, déserteurs de la Wehrmacht qu'il protège de la loi martiale allemande en les logeant au château avec de faux-papiers de gardien. Huyghes est lui-même investi dans un réseau local de résistance.

Samedi 19 juillet – Les initiatives de la semaine.

  • Le Voyage à Nantes diffuse une brochure et propose en ligne des informations détaillées sur l’accueil des visiteurs handicapés avec adaptations et services dédiés de cette exposition dans la ville et sa proximité d’installations et spectacles d’art contemporain.
  • Des pictogrammes évocateurs désignent aux voyageurs illettrés, étrangers ou handicapés intellectuels les noms des terminus des deux lignes du métro de Rennes (Ille-et-Vilaine), mais pas toutes les stations, à la différence de Toulouse (lire l’actualité du 2 novembre 2017).
  • A force de persuasion, Cap Corse Handicap parvient à amener des élus locaux indifférents ou hostiles à accepter d’accessibiliser les plages de leur commune.
  • La Fondation Perce-Neige reprend un lieu de vie de Poitiers (Vienne) pour 5 adultes autistes où chacun bénéficie d’un accompagnement unique, créé en 2013 par Marc Benhamou sur financements privés.
  • Le Bercail, foyer de vie pour 70 adultes à Sainte-Foy-de-Belvès (Dordogne), redonne à ces derniers le goût de manger avec des repas bio certifiés Ecocert cuisinés fait maison.

Vendredi 18 juillet – Culture/Loisirs – Réouverture du Grand Palais.

Place centrale du Grand Palais, rotonde du palais d'Antin, nef du Grand Palais et installation tactile braille noir du Palais des Enfants

Après une rénovation et restructuration complète, les immeubles constituant l’ensemble du Grand Palais (Paris 8e) ont rouvert avec mise en accessibilité en autonomie, dont les dispositions sont détaillées dans un registre public téléchargeable ; il pointe les différents accès, stationnements, équipements, parcours et services adaptés. Une entrée commune depuis le square Jean Perrin dessert, par escaliers et ascenseurs, une « place centrale » ouvrant vers la nef, les galeries nationales et le palais d’Antin (abritant précédemment le palais de la Découverte). Cette place d’accès libre contient un espace d’accueil, une boutique design, des activités ludiques et canapés de repos des visiteurs, mais ceux à mobilité réduite devront trouver les ascenseurs en desservant les deux niveaux, la signalétique restant à installer. On peut ainsi découvrir la rotonde du palais d’Antin magnifiquement restaurée, mais dont la mosaïque refaite est déjà détériorée ; son affectation est suspendue à un arbitrage gouvernemental entre la volonté du président du Grand Palais d’en faire un lieu événementiel excluant le public familial et rapportant des recettes, et d’Universcience (dont le président vient d’être limogé par Emmanuel Macron) d’y réinstaller le palais de la Découverte. Au sous-sol est toutefois installé le Palais des Enfants, lieu de découverte scientifique par le jeu, avec textes en noir et braille, vidéos LSF, installations tactiles. Si l’ensemble des salles est accessible, les travaux de finition et de fiabilité des équipements (dont les balises de guidage sonore) restent à achever pour assurer le confort d’usage nécessaire. A cet égard, des prises électriques sont à la disposition dans le vestiaire pour recharger fauteuil électrique ou aide respiratoire.

Vendredi 18 juillet – Les ratés de la compensation.

Fourgon de Synergihp Grand Est
  • Malgré ses 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, la société de transport adapté Synergihp Grand Est sera liquidée le 1er août, obligeant notamment l’opérateur Keolis à trouver en urgence un prestataire de remplacement pour son service au porte à porte Handistan.
  • Accompagnateur de Philippe Croizon et Yann Jondot lors de leurs traversées à la nage et ascension du Kilimandjaro, l’aventurier Arnaud Chassery est mis en examen et interdit d’action associative pour abus de confiance et mise en danger de la vie d’autrui.
  • Fuyant une rixe, un homme a violemment agressé près de l’avenue de France à Paris 13e un pré-ado handicapé physique et mental circulant en trottinette, en lui assénant un coup à la tête avec une bouteille puis un coup de pied dans le dos, avant d’être finalement arrêté par la police.
  • Être transporté par le service spécialisé PAM Île-de-France est toujours aussi aléatoire, entre absence de créneaux et annulations de dernière minute (lire Les ratés du 10 janvier 2025 et La perle du 12 novembre 2023.)
  • Le budget du ministère des Sports baissera à nouveau l’an prochain, de près de 17% alors qu’il ne représente que 0,10% du budget de l’État déplore la FFH qui demande également que le Pass’Sport reste ouvert aux enfants valides à partir de 6 ans, alors que ceux qui sont handicapés continueront à en bénéficier.
  • Des personnels des établissements du Cesap de l’Oise protestent publiquement contre le manque de personnels, la dégradation des conditions de travail, une maltraitance institutionnelle et un management toxique.

Jeudi 17 juillet – Parents/Droits – Le 49 persiste dans l’illégalité.

Communiqué du Conseil Départemental de Maine-et-Loire sur la prise en charge de la PCH Parentalité

Depuis avril dernier, le Conseil Départemental de Maine-et-Loire impose aux parents handicapés bénéficiant du forfait parentalité de Prestation de Compensation du Handicap d’en justifier l’utilisation à l’euro près (lire cet article). Créée par décret à compter de janvier 2021, son caractère forfaitaire exclut par définition d’en contrôler l’emploi, mais le CD 49 ne l’entend pas ainsi : « Le Département souhaite veiller à ce que l’objet de cette aide, à savoir la prise en charge des besoins relatifs aux actes quotidiens liés à la parentalité, soit respecté, communique-t-il en ajoutant « Le constat a été fait que cette aide n’était pas toujours utilisée par les parents pour s’occuper de leurs enfants. Ainsi, dans l’intérêt de ces derniers, et dans un souci de bon usage des deniers publics, le paiement de la PCH parentalité s’effectue désormais à la réception des justificatifs de dépenses. » Et il assume pleinement son entorse à la réglementation en vigueur en précisant « Il est exact que le texte prévoit un paiement forfaitaire », cela au détriment des parents bénéficiaires alors que la volonté du Gouvernement, lors de la création de cette aide forfaitaire à la parentalité, était d’épargner de nouvelles formalités mensuelles aux familles concernées. En 2009, d’autres Conseils Départementaux ont exigé de bénéficiaires sourds ou aveugles de justifier de l’utilisation des forfaits de PCH cécité ou surdité, avant d’abandonner cette exigence après qu’un décret leur interdise clairement de le faire (lire l’actualité du 8 janvier 2010.)

Jeudi 17 juillet – La perle de la semaine.

Extrait de la Note aux rédactions du déplacement de la Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en Belgique le 17 juillet 2025

Quand notre ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, se rend en Belgique, elle n’informe son homologue de son « déplacement diplomatique » qu’au dernier moment. C’est ce qu’on apprend à la faveur de ses visites officielles d’aujourd’hui « sur les thèmes du handicap, de la protection de l’enfance et de l’accompagnement de la fin de vie [dont] l’Institut Le Saulchoir, à Vaulx puis à Bruyelle, qui accueillent des personnes en situation de handicap ». Or « Le ministre wallon du Handicap n’a été qu’informé de cette visite qu’hier, déplorait mercredi soir une dirigeante associative belge. Moi avant hier. Je n’avais pas tout le déroulé en détail comme la visite au Saulchoir. Le ministre wallon n’est pas invité. Et n’aurait pas pu se libérer », conclut-elle. Madame Vautrin considérerait-elle la Belgique comme un territoire conquis ? Cela d’autant plus que son cabinet a adressé aux journalistes une « note aux rédactions » détaillant les visites toutes affublées d’un « hors presse » signifiant que lesdits journalistes étaient interdits de les couvrir !

Mercredi 16 juillet – Droits/Allocations – AAH et vie en France.

Logo AAH

La Cour d’Appel de Metz (Moselle) condamne la Caisse d’Allocations Familiales de ce département à verser l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) attribuée en septembre 2021 à une ressortissante Allemande handicapée psychique résidant en Moselle. La CAF avait refusé de la payer « au motif que les conditions d’ouverture des droits à cette prestation ne seraient pas remplies. » Devant la justice, la Caisse a invoqué l’insuffisance des revenus de l’allocataire en faisant une charge « pour le système d’assistance sociale français », alors que ses parents lui assuraient de quoi vivre puisqu’elle n’est pas en capacité de travailler en milieu ordinaire. La CAF doit donc verser à cette dame 4 années d’AAH même si elle se pourvoit en Cassation, soit près de 48.000€ d’arriérés.

Mardi 15 juillet – Finances – Baisse des allocations et revenus.

Le Premier ministre a décidé de geler le budget en 2026. Les dépenses plafonnées de 2025 seront pour l’essentiel reconduites à l’identique, alors que les salaires des agents publics, les prestations sociales et pensions d’invalidité ou de retraite, de même que les dotations aux Départements n’augmenteront pas en fonction de la hausse des prix, ce qui leur fera perdre du pouvoir d’achat. Ce gel budgétaire entraînera également une hausse des impôts et rendra quelques centaines de milliers de foyers imposables du fait de l’augmentation des salaires en 2025 imposables en 2026 sans revalorisation du barème. Mais les salariés devront travailler deux jours de plus du fait de la suppression de jours fériés (lundi de Pâques et 8 mai). Le projet de budget intégrant celui de l’État, de l’indemnisation du chômage et la Sécurité Sociale vise à réaliser 44 milliards d’euros d’économies pour la plupart à la charge des personnes les plus pauvres du pays, qu’elles travaillent ou pas. C’est ainsi que l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) n’augmenteront pas en 2026, de même que le minimum vieillesse (ASPA), alors que les franchises et participations forfaitaires progresseront, accroissant la part des dépenses de santé à la charge des personnes malades.

Samedi 12 juillet – L’infox de la semaine.

« Une invention belge permet de skier debout malgré un handicap » titrait le journal télévisé de RTL Info du 9 juillet. « Il y a quelques jours des pilotes de Huy ont appris à utiliser cette machine aux Pays-Bas sur une piste de ski intérieur. » Dans ce reportage qui permet de découvrir que l’on peut skier en salle par temps de canicule, la journaliste présente cette activité et le GoToSki que son créateur, Marco Gostoli, est venu présenter. Toutefois ce dernier n’est pas convié à s’exprimer, et à aucun moment il n’est précisé qu’il a créé cet engin il y a 11 ans à La Plagne, en Savoie. Et non, le GoToSki n’est pas une invention belge puisqu’on a pu le découvrir dans ce reportage réalisé en 2014.

Samedi 12 juillet – Les initiatives de la semaine.

  • La Graineterie de Mots veut croiser et bouturer les cultures entendante et Sourde en créant des mots et mots-signes poétiques ou évocateurs au gré de ses spectacles itinérants et avec la collaboration des publics.
  • Parmi de multiples décisions d’allègement des formalités d’accès aux droits en 2026, la ministre déléguée aux Personnes handicapées annonce l’attribution automatique dès 15 ou 16 ans de la RQTH aux jeunes handicapés à compter de septembre prochain, et pouvant être délivrée par la médecine du travail.
  • L’association May’Human Lab, à Laval (Mayenne), a mis au point un procédé de fabrication d’une embosseuse, ou imprimante braille, par réemploi de pièces d’imprimantes 3D revenant à 350€ contre près de 7.000€ dans le commerce.
  • Une douzaine de jeunes d’un IME on photographié des immeubles patrimoniaux de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et leurs images sont exposées dans l’un d’entre eux, l’hôtel Pams (18 rue Emile Zola) jusqu’à la fin du mois.
  • Ceux de l’IME du Bocage, à Vire (Calvados), ont créé une sculpture en l’honneur du passage du Tour de France cycliste, installée sur le rond-point de l’avenue d’Atlacomulco.
  • Une circulaire du ministère de l’Éducation Nationale étend la « pause numérique » à l’ensemble des collégiens, sauf ceux qui, du fait de leur handicap, ont besoin d’utiliser un smartphone ou tablette communicante (lire l’actualité du 5 octobre 2024).
  • 8 spectacles son et lumière du Festival Région des Lumières en Auvergne-Rhône-Alpes proposent une audiodescription des projections, une maquette tactile des monuments, des espaces réservés et un accueil des spectateurs handicapés les soirs de lancement.

Vendredi 11 juillet – Les ratés de la compensation.

Visuel Scolaide
  • Le portail applicatif Scolaide des aides à l’éducation, dont les bourses et le financement d’AESH, pour les familles françaises vivant à l’étranger est défectueux, les bugs entraînant complications et retards de paiement.
  • L’handibasketteur Sofyane Mehiaoui estime à 50.000€ la perte financière du retrait de ses sponsors après les Jeux Paralympiques de Paris 2024.
  • Alors que les vacances d’été débutent, l’Unapei relance son opération annuelle de collecte de témoignages de parents dont les enfants sont privés d’accès à l’école du fait de leur handicap mental.
  • Les associations ApiDV, Droit Pluriel et Intérêt à Agir mettent en demeure Auchan, Carrefour, les centres Leclerc et Picard Surgelés de corriger l’inaccessibilité numérique de leurs sites web ou applis de vente, sous peine de poursuites judiciaires à partir du 1er septembre.
  • Bien que bloqué au Parlement (lire plus bas au 2 juillet), le déploiement des Pôles d’Appui à la Scolarité sera poursuivi, annonce la circulaire de rentrée du ministère de l’Éducation Nationale, en « s’inspirant des bonnes pratiques des PAS préfigurateurs » dont le bilan reste à dresser.
  • Des salariés du domaine de Chantaloup de l’institut Vivre et devenir, à Pithiviers (Loiret), font grève pour faire respecter leurs conditions de travail, conditions salariales et dénoncer un management défaillant.
  • La FNATH dénonce la sous-déclaration des accidents du travail qui coûtent à l’Assurance Maladie près de 4 milliards d’euros par an, alors qu’une organisation patronale demande de réduire drastiquement les dépenses de Sécurité Sociale.
  • Répondant à une question sénatoriale, le ministre de l’Enseignement supérieur invoque un décret imaginaire censé régler la prise en charge des AESH assurant l’aide aux élèves handicapés à la cantine (lire plus bas au 4 juillet).
  • EasyJet fait payer à un ado deux sièges supplémentaires pour voyager mais, devant la protestation publique de la mère, envisage de le rembourser avant le voyage.
  • L’auxiliaire de vie qui, à Marseille, frappait l’adolescent polyhandicapé dont il s’occupait est condamné par le tribunal judiciaire à 2 ans de prison avec sursis et interdiction d’exercer.

Jeudi 10 juillet – Associations – L’AVH adopte sa restructuration.

Mobilisation des résidents âgés le 19 juin dernier

Réunis hier en Assemblée Générale à Paris, les adhérents de l’Association Valentin Haüy ont voté à une faible majorité en faveur du plan de restructuration de son patrimoine immobilier (lire cette enquête). Moins de la moitié des 700 membres s’est exprimée à main levée, le vote à bulletin secret étant refusé par la gouvernance, 149 pour contre 115 opposés et quelques abstentionnistes. Il semblerait que des pressions aient été exercées par la direction sur des représentants de comités territoriaux pour qu’ils approuvent la restructuration sous peine de se retrouver sans soutien financier du siège. Bien que le quorum ne soit pas atteint, la gouvernance et la direction de l’AVH considèrent que la vente du siège de l’association pour financer un nouvel immeuble à Nanterre (Hauts-de-Seine) est approuvée, de même que le transfert des occupants très âgés de la résidence autonomie ; ces derniers et leurs soutiens ont à nouveau manifesté contre leur déménagement forcé dans un quartier d’affaires déshumanisé (lire l’actualité du 20 juin 2025).

Jeudi 10 juillet – Loisirs/Handicap moteur – Les vacances de Pénélope.

Couverture du roman Les vacances d'une fille bancale

A 13 ans, Pénélope n’a que deux amies et s’isole, elle supporte très mal sa légère boiterie générée par une jambe plus courte que l’autre et cache son corps dans les vêtements de peur que ça se voie. Aussi la perspective de passer les mois de vacances d’été loin de sa maman, à la montagne chez deux horribles cousins l’épouvante tant elle a gardé un mauvais souvenir d’un séjour précédent. Mais le temps a fait son oeuvre, les cousins ont bien changé et l’accueil par la tante est chaleureux, sans que Pénélope sorte de sa coquille. Jusqu’à ce qu’elle se perde en forêt et fasse une rencontre qui va tout changer… Avec ce roman pour pré-ados, l’autrice Laure Monloubou combat l’autocensure que s’infligent des jeunes handicapés en pensant que les autres les déprécient et stigmatisent, et montre que l’ouverture aux autres est un chemin prometteur. Les vacances d’une fille bancale, par Laure Monloubou illustré par Robin (Pascal Gindre), éditions Amaterra, 14,50€.

Mercredi 9 juillet – Logement/Accessibilité – Le social moins accessible.

Immeuble d'habitation à coursives desservi par un ascenseur central

L’analyse des dernières statistiques de l’INSEE en matière de logement montre une stagnation du nombre d’appartements du parc social en immeubles équipés d’au moins un ascenseur. En 2022, 41,1% étaient ainsi accessibles, ce pourcentage n’ayant varié que d’1 point au maximum depuis 2006. Ils sont proportionnellement moins nombreux dans le parc locatif privé, mais avec une progression annuelle constante : 31,9% en 2006 et 36,1% en 2022. C’est dans les copropriétés que le taux d’ascenseur est le plus élevé, 52,8%, avec peu de variation au fil des ans. Ces chiffres prennent en compte les destructions d’immeubles et des opérations de rénovations urbaines. Ils témoignent de la disparité entre logement social et secteur privé dans lequel les occupants sont mieux lotis ; en ajoutant les rez-de-chaussée, ils montrent que 62,8% de l’ensemble des appartements français sont théoriquement accessibles pour y habiter ou visiter un occupant. A cet égard, les statistiques INSEE ne précisent pas le nombre d’immeubles desservis par un perron ou escalier sans élévateur fauteuil.

Mardi 8 juillet – L’humeur d’Agnès.

Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…

Dinard, Villa Les Roches Brunes, véritable havre de paix et de fraîcheur ©Agnès Fédrizzi
Dinard, Villa Les Roches Brunes, véritable havre de paix et de fraîcheur ©Agnès Fédrizzi

Lundi 7 juillet – Accessibilité/Surdité – Baisse de fiabilité des centres-relais.

Indicateurs de prise en charge

L’autorité de régulation des communications (Arcep) publie les indicateurs d’utilisation pendant le 1er trimestre des deux centres-relais des communications téléphoniques adaptées aux personnes sourdes, malentendantes ou aphasiques. Sans dépasser le seuil de 6.000, le nombre d’usagers augmente par rapport au dernier trimestre 2024, +8%, essentiellement grâce aux locuteurs en Langue des Signes Française. Avec comme conséquence une nette baisse de fiabilité : 10 points de moins pour répondre en moins de 30 secondes aux appels LSF (40% contre 50% fin 2024) et -11 points pour décrocher en moins de 3 minutes (60% au lieu de 71% fin 2024). On constate donc que les deux centres-relais Free-Deafi et RogerVoice ne peuvent pas absorber une hausse significative du nombre d’usagers sans que leur prestation se dégrade. Cela se traduit par une augmentation de 7 points de l’abandon pendant le temps d’attente, 19% contre 12% fin 2024.

Samedi 5 juillet – Les initiatives de la semaine.

Graphique du nombre de livres numériques publiés en 2024 et au premier trimestre 2025, par catégorie d’éditeur assujetti ou pas à l'obligation
  • A quelques semaines de l’entrée en vigueur de l’obligation d’accessibilité d’une partie des livres numériques, l’Arcom publie un état des lieux au 1er trimestre 2025 montrant que 4 ouvrages sur 10 contiennent des métadonnées d’accessibilité.
  • Le Premier ministre diffuse aux préfets une circulaire leur demandant de recenser les ERP accessibles et ceux qui ne le sont pas afin de les contraindre à agir sous peine de sanctions, plan d’action estimé « sans garantie d’impact » par le Collectif Handicaps.
  • L’Éducation Nationale de la Réunion recrute pour la rentrée de septembre 90 nouveaux AESH complétant les 3.000 postes existants, et 75 enseignants certifiés et éducateurs spécialisés supplémentaires pour ses Pôles d’Appui à la Scolarité.
  • Une auto-école adapté ouverte l’automne dernier à Challans (Vendée) forme à la conduite des personnes handicapées motrices.
  • Le photographe JR déploie au sol devant le Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud, à Gap (Hautes-Alpes), une cinquantaine de portraits géants de personnes handicapées.
  • La mère d’une jeune handicapée mentale lance un appel à témoins pour identifier d’autres victimes du prédateur sexuel qui a agressé sa fille en 2021, plainte classée par le Procureur alors que l’individu est emprisonné pour plusieurs agressions similaires.
  • Le centre de formation en langue des signes et de coworking Oris ouvre à Isigny-sur-Mer (Calvados).

Vendredi 4 juillet – Les ratés de la compensation.

Tableau comparatif de la réglementation sécurité incendie des foyers logements et des habitats inclusifs
  • Handi-Social dénonce un sabordage organisé de la sécurité incendie des futurs habitats inclusifs et une mise en danger de leurs occupants handicapés du fait d’une réglementation très allégée.
  • Réponse « à côté de la plaque » du ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation à une question de la sénatrice communiste Marianne Margaté sur la prise en charge de l’aide à la cantine, la note de service mentionnée étant abrogée depuis 3 semaines (lire Les initiatives du 14 juin 2025).
  • « Notre seule erreur a été de ne pas vous licencier lorsque nous aurions pu le faire », assène un cadre du Rectorat d’Aix-Marseille à un agent public discriminé du fait de son handicap, tout comme d’autres victimes de la même violence institutionnelle.
  • Un quinquagénaire de Saint-Quentin (Aisne) lance un combat contre l’Administration pour obtenir que des places de stationnement réservé soient attribuées à un seul usager, procédé existant en Italie mais frustrant les autres usagers handicapés.
  • La FNATH dénonce l’imposition, à compter de janvier 2026, au titre du malus écologique, des véhicules revendus par des personnes handicapées exemptées de son paiement, les acheteurs en seconde main devant l’acquitter, ce qui risque de les dissuader.
  • Des familles comportant des personnes handicapées vivant dans des logements sociaux à Saint-Laurent du Maroni (Guyane) sont régulièrement confrontées à des inondations et refoulement d’égouts sans que leur bailleur et les autorités agissent concrètement.
  • Un quinquagénaire aveugle meurtrier présumé d’un de ses voisins en octobre dernier meurt dans l’incendie de la cellule de la maison d’arrêt d’Elsau (Bas-Rhin), les autres prisonniers accusant les gardiens d’avoir tardé à intervenir.

Jeudi 3 juillet – Culture – Histoire dessinée du Grand Palais.

Couverture de l'Histoire dessinée du Grand Palais

Exposée de 2021 à 2023 (lire cette présentation) sur la palissade de chantier ceinturant cet immeuble historique du 8e arrondissement de Paris, son histoire en langage facile à comprendre est publiée sous la forme d’un livre. Réalisée par Nayel Zeaiter, cette très longue bande dessinée apprend aux lecteurs de nombreux faits ancrant le Grand Palais dans l’histoire de Paris mais également de France, avec également des appréciations de l’auteur sur certains faits. On y apprend les raisons de sa construction, les principaux événements qui s’y sont déroulés (dont le siège par les Allemands au moment de la libération de Paris), les expositions phares (Art Nègre, Picasso, « Pompidou »), les différentes affectations, les tentatives de destruction et restructuration (expulsion avortée en 1978 vers La Villette du Palais de la Découverte, projet relancé ces dernières semaines par l’actuel président du Grand Palais). L’ensemble est à la fois distrayant et informatif ; on regrette toutefois que l’ouvrage n’ait pas été réalisé sous la forme d’un livre accordéon (ou leporello). Histoire dessinée du Grand Palais, par Nayel Zeaiter, GrandPalaisRmnÉditions, 24,90€.

Mercredi 2 juillet – Éducation – Les PAS rejetés.

Visuel descriptif des PAS

Réunissant 7 députés et 7 sénateurs, la Commission Mixte Paritaire n’est pas parvenue à élaborer un texte commun aux deux assemblées parlementaires de la proposition de loi visant à renforcer le parcours inclusif des enfants à besoins éducatifs particuliers. Ces parlementaires ont adopté un amendement socialiste de suppression de la création de Pôles d’Appui à la Scolarité : « On ne peut pas valider ainsi, sans évaluation préalable, un dispositif qui restructure toute l’organisation de l’accueil des enfants en situation de handicap », a invoqué la sénatrice socialiste Colombe Brossel, emportant l’adhésion d’un sénateur macroniste faisant ainsi basculer la majorité. Mais au final, le texte issu des débats a été rejeté par les parlementaires. Il repart donc à l’Assemblée Nationale pour un nouvel examen en commission des affaires culturelles et de l’éducation saisie au fond, ce qui empêchera une adoption avant la rentrée de septembre et qui constitue un sérieux revers pour la ministre de l’Éducation Nationale, Élisabeth Borne, qui espérait faire l’économie du débat et de la concertation. La centaine de PAS expérimentaux et les 400 supplémentaires en cours de création seront donc sans existence légale et non opposables aux élèves concernés et à leurs familles demandant l’application des décisions des Maisons Départementales des Personnes Handicapées. Lire cet Editorial.

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