Mardi 17 juin – Politique – Revenus et patrimoine de la ministre.
Les déclarations de revenus et patrimoine des membres du Gouvernement sont enfin publiées par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. La ministre déléguée à l’autonomie et au handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, déclare avoir gagné l’an dernier 8.600€ nets en moyenne mensuelle. Ses revenus étaient constitués de son indemnité de conseillère départementale et de son mandat de députée du Nord, puis à compter d’octobre de celle de ministre se substituant aux deux autres. La ministre était au moment de sa déclaration endettée à hauteur de 325.000€, dont 320.823€ d’emprunt pour acheter en 2020 un appartement de 130 m2 d’une valeur déclarée de 400.000€ ; Madame Parmentier-Lecocq rembourse chaque mois 2.528€ ce qui lui laisse près de 6.000€ de reste à vivre. Si elle possède 20.000€ d’actions dans 2 entreprises et une assurance-vie de 15.600€, son épargne immédiatement disponible est faible, 1.316€, et son compte bancaire peu garni, moins de 1.500€. La ministre ne déclare aucun conflit d’intérêts et, plus surprenant, ne possède pas de voiture.
Lundi 16 juin – Éducation – Candidats sans aménagement.
Le Collectif TND École dénonce le refus du Rectorat de Paris d’accepter pour des candidats au baccalauréat provenant de lycées privés sous contrat de bénéficier lors des épreuves des aménagements accordés durant l’année scolaire. La législation autorise pourtant un tel transfert mais le Rectorat de Paris distingue une procédure simplifiée pour les élèves du public et complète pour ceux du privé. Cela concerne notamment les candidats vivants avec des troubles neurodéveloppementaux (autismes, troubles dys, TDAH, etc.) ne bénéficiant pas d’un Projet Personnalisé de Scolarisation. « Ils se retrouvent donc devant leur copie d’examen sans leurs aménagements auxquels ils étaient pourtant habitués depuis des années. C’est comme si on vous disait : maintenant tu n’as plus le droit de compenser ta myopie avec tes lunettes ! » déplore Virginie Mathot, fondatrice du collectif TND École. Le Rectorat justifierait sa position par un trop grand nombre de Plans d’Accompagnement Personnalisé dans le privé, sans toutefois fournir de données à l’appui.
Samedi 14 juin – Les initiatives de la semaine.
- Une habitante de Moreuil (Somme) lance un projet de jardinage pour personnes handicapées de la commune et proximité, sur une parcelle de l’Association des Jardins Ouvriers.
- Le ministère de l’Éducation nationale abroge la note de service du 4 juin 2024 organisant l’aide aux élèves handicapés à la cantine sans publier un nouveau texte organisant sa mise en oeuvre.
- « Face à la mobilisation de l’Unccas, le gouvernement renonce à rendre facultatifs les Centres Communaux d’Action Sociale », annonce leur Union nationale (lire Les ratés du 30 mai 2025).
- Le Département des Hauts-de-Seine recrute au moyen d’une campagne de publicité des assistants familiaux et 7 médecins pour sa MDPH qualifiée d’une des pires de France pour ses fonctionnement et délais de décision.
- Les amis du cinéma Le Rex de Veules-les-Roses (Seine-Maritime) proposent jusqu’à fin décembre un fil rouge culturel autour du handicap, avec exposition artistique et films dédiés.
- Le Conseil Départemental et la Chambre des Notaires du Gard signe une convention d’emploi d’une application permettant aux notaires d’identifier l’existence d’une créance du département au titre de l’aide sociale lors de la liquidation de l’héritage d’une personne handicapés ou âgée dépendante.
Vendredi 13 juin – La galéjade de la semaine.
On a décidément le sens de l’humour au Parti Socialiste, comme en témoigne le plaidoyer publié quelques heures avant l’ouverture de son congrès national. « 20 ans après la loi handicap de 2005, portons une loi de progrès pour faire de la France une société véritablement inclusive », clame-t-il. « Le droit en vigueur demeure trop souvent un droit empêché pour les 12 millions de concitoyens concernés », déplore-t-il en omettant de rappeler sa responsabilité dans ce constat. Outre que tous ses parlementaires avaient voté contre la loi du 11 février 2005, les gouvernements socialistes de François Hollande ont mis en pièces l’accessibilité des Établissements Recevant du Public et des transports, réduit le pouvoir d’achat de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et des pensions d’invalidité, et ponctionné les fonds d’aide à l’emploi (lire L’intox du 11 février 2025). Et la proposition de loi su laquelle travaillait le député Sébastien Saint-Pasteur tenait davantage d’un petit catalogue de mesurettes que d’une « loi de progrès pour faire de la France une société véritablement inclusive. »
Vendredi 13 juin – Les ratés de la compensation.
- La ministre des sports, Marie Barsacq, pourtant en charge de l’Héritage des Jeux de Paris 2024, reconnaît un repli du soutien privé au handisport et de sa médiatisation (écouter à partir de 13′ 30″).
- La Cour de Cassation valide le licenciement sans avertissement préalable d’une aide médico-psychologique de la Fondation Ellen Poidatz dont les actes brutaux « procédaient d’une intention de renforcer l’autonomie des patients » tout en le jugeant « vexatoire ».
- La gendarmerie du Doubs recherche un couple de voleurs qui s’introduit dans les domiciles en prétextant représenter une association handicap.
- Aucun centre de rééducation du Var accepte de soigner un quinquagénaire victime de fractures du fémur et de la hanche, du fait de son handicap psychique ne présentant toutefois aucune perturbation pour les autres.
- Un étudiant autiste Asperger est renvoyé du stage professionnel qu’il effectuait dans une entreprise de logistique dès que l’employeur a repéré son autisme, alors qu’il donnait toute satisfaction jusqu’alors.
- La médiatisation du refus réitéré d’accorder l’AAH à une trentenaire en fauteuil roulant vivant à Saint-André-de-Cubzac (Gironde) lui vaut finalement de la recevoir, pour moins de 80% d’invalidité et avec carte de priorité.
- La promesse du président du département de Seine-Maritime de rétablir fin juin le délai légal de 4 mois pour les décisions rendues par sa MDPH n’est pas tenue, ce délai pouvant aller jusqu’à… 21 mois !
- Manifestation de personnes handicapées contre l’inaccessibilité du toit-terrasse du Corum de Montpellier (Hérault) qui rouvre au public pour la deuxième année, sans action des décideurs.
Jeudi 12 juin – Logement – Sécurité incendie en logement inclusif.

Leur publication au Journal Officiel n’aura pris que 20 jours après l’avis favorable du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), le décret et l’arrêté relatifs aux règles de sécurité incendie dans l’habitat inclusif sont parus (lire l’actualité du 21 mai 2025.) Le décret leur rend applicable les règles des immeubles d’habitation si « un seul et même logement » est occupé par 2 personnes, et ajoute des obligations au-delà pour déclencher une alarme automatique et généralisée, permettre l’évacuation immédiate ou différée après mise à l’abri et faciliter l’intervention des services de secours. Les dispositifs nécessaires sont précisés dans un arrêté ministériel. Celui-ci limite à 6 étages au-dessus du rez-de-chaussée l’implantation de logements inclusifs, ce qui n’interdit pas que l’immeuble concerné comporte davantage de niveaux. Les appartements concernés devront disposer dans chaque pièce d’un détecteur avertisseur autonome de fumée à déclenchement synchronisé, et d’une fenêtre d’évacuation permettant d’intervenir et de pénétrer par l’extérieur. Des dispositions supplémentaires concernent les habitats inclusifs logeant de 7 à 15 personnes (parois coupe-feu, fermeture permanente des portes de chambre) et au-delà (séparation en îlots par portes coupe-feu et évacuation par l’extérieur). Le décret s’applique dès demain, et l’arrêté à compter de janvier 2027. Enfin, un second décret détermine qui est responsable de l’installation, de l’entretien et du bon fonctionnement des détecteurs de fumées, et en supprime la normalisation obligatoire.
Mercredi 11 juin – Santé/Loisirs – Un roman graphique sur l’AVC.
C’est à partir des récits d’Élise Mathy et de Louis Gustin que Céline Theraullaz a écrit et illustré un roman graphique sur la vie après un sévère Accident Vasculaire Cérébral. Les deux victimes sont jeunes, 27 ans pour elle et 24 pour lui avec des séquelles plus importantes puisqu’il en sort aphasique. Le récit croise leurs vies, en bleu pour Élise et jaune pour Louis, avec le compte des jours depuis l’accident jusqu’à la réhabilitation après rééducation et réapprentissage de la marche, des gestes du quotidien, de la parole, etc. Et au détour d’une page, le compte des jours s’inverse parce qu’Élise et Louis entrent en contact. Le dénouement arrivera 2101 jours plus tard, pour l’anniversaire de Louis… En 150 pages, l’autrice raconte des années de résilience et de retour à une vie pleine et active en surmontant les handicaps acquis, avec les espoirs et désespoirs, les lentes progressions et les risques de régressions, et au-dessus de tout l’opiniâtreté de vaincre. AVC, avancer et se reconstruire à deux après un AVC, par Céline Theraullaz, collection Vent d’Ouest des éditions Glénat, 23€ imprimé, 17,99€ en numérique.
Mardi 10 juin – Politique – Loi handicap, Saint-Pasteur réagit.
Après avoir annoncé en février dernier travailler à l’élaboration d’une proposition de loi comportant quelques mesurettes en faveur des personnes handicapés, le député socialiste Sébastien Saint-Pasteur accueille positivement l’annonce le 5 juin par la ministre déléguée du dépôt d’un projet de loi d’ici la fin de l’année. « L’annonce publique de ce projet de loi ainsi que l’échéance indiquée par la ministre sont une très bonne nouvelle, communique-t-il. Elles font suite à une première réunion de travail réunissant la ministre et la quasi-totalité des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, elle-même organisée à la suite de la mobilisation des députés Saint-Pasteur et Vermorel-Marques. À cette occasion, il a été convenu que le meilleur véhicule était le projet de loi (et non la proposition de loi) parce que ça facilitait l’inscription à l’ordre du jour des deux assemblées, sur du temps gouvernemental. Il nous faut maintenant convenir des mesures que doivent intégrer ce projet de loi, après un travail collectif et toujours transpartisan. » Lire cette interview.
Lundi 9 juin – Vie Autonome – 3,5 milliards pour le jour de corvée.
Le lundi de Pentecôte, jour férié travaillé non payé aux salariés, devrait rapporter à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) 3,5 milliards d’euros soit 8% de son budget annuel. Instauré à la suite de la canicule d’août 2003 lors de laquelle 15.000 personnes âgées ou handicapées dépendantes sont décédées prématurément, son produit est théoriquement destiné à alimenter le 5e risque Autonomie de protection sociale, mais a en grande partie servi à transférer des dépenses du budget de l’État à celui de la Sécurité Sociale, au détriment des salariés, pensionnés d’invalidité et retraités dont les revenus sont ainsi ponctionnés chaque année de 0,3%. Le 21 novembre dernier, le Sénat a proposé de créer une seconde journée de travail non payée, là encore pour financer les aides aux personnes handicapées ou âgées dépendantes.
Samedi 7 juin – Les initiatives de la semaine.
- L’examen du code de la route sera dans le courant de l’été accessible en Langue des Signes Française sans interprète grâce à la traduction des 1.600 questions vidéos.
- La ministre déléguée aux Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, annonce un projet de loi handicap « présenté au Parlement d’ici la fin de l’année » ce qui devrait court-circuiter la proposition de loi annoncée en février dernier par les députés Antoine Vermorel-Marques et Sébastien Saint-Pasteur mais toujours pas déposée 4 mois après.
- La commune de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) ouvre une maison de répit parental pour accueillir des enfants handicapés âgés de 3 à 10 ans.
- La maman d’un enfant autiste invente un système d’information des services de secours en cas d’accident automobile pour qu’ils soient facilement informés des restrictions de communication.
- Des donateurs assurent le maintien d’exploitation de la péniche adaptée Cap Vert, à Blain (Loire-Atlantique), dont le coût d’entretien menaçait la pérennité.
- 110.509 candidats au baccalauréat bénéficieront pendant la session de juin d’une aide ou d’un aménagement d’épreuves.
Vendredi 6 juin – Les ratés de la compensation.
- C’est en distrayant un vigile en l’interrogeant sur l’accessibilité du musée Grévin que des militants de Greenpeace ont réussi à dérober la statue en cire d’Emmanuel Macron déposée ensuite devant l’ambassade de Russie à Paris 16e.
- Une auxiliaire de vie soupçonnée d’avoir escroqué de 62.000€ l’homme âgé dont elle s’occupait est arrêtée par les policiers de Caen (Calvados).
- Faute financement public, un IME de Cormontreuil (Marne) lance une cagnotte pour acheter du mobilier de classe adapté à des enfants handicapés mentaux ou avec troubles cognitifs.
- La Cour des Comptes propose de limiter la durée d’attribution des pensions d’invalidité, de déclasser des bénéficiaires pour forcer leur retour au travail, alors que la part des pensionnés en emploi a augmenté ces dernières années.
- Le policier contractuel qui a volontairement fait tomber en septembre dernier à Tahiti un homme de son fauteuil roulant pour le frapper est révoqué, et la suspension pour 2 ans de deux de ses collègues titulaires est soumise au ministre de l’Intérieur.
Jeudi 5 juin – Allocations – 1,35 million d’AAH.
Le service statistiques des ministères sociaux (DREES) publie pour la première fois le nombre de bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) accordée selon le taux d’invalidité. Ils étaient en mars dernier 629.900 en cas d’invalidité estimée entre 50 et 79% dite AAH2, et 718.600 à partir de 80% (AAH1), soit 1.348.800 au total (+3,8% sur un an). La quantité des premiers a baissé de 9.700 sur un an alors que celle des seconds progresse de 34.800 allocataires sur la même période. « Historiquement plus faible, le nombre d’allocataires de l’AAH2 dépasse celui de l’AAH1 depuis janvier 2023 [en mars 2025] 47% des allocataires de l’AAH le sont au titre de l’AAH1 et 53% au titre de l’AAH2 », constate la DREES, confirmant ainsi l’évolution des décisions rendues par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées. Rappelons que l’AAH2 ne permet pas de bénéficier de la Majoration Vie Autonome de 104€ par mois, procure moins de droits connexes, et ne peut être conservée après la mise à la retraite d’office à 62 ans.
Mercredi 4 juin – Culture – Hécube contre la maltraitance.
Des comédiens sont réunis pour leur première lecture de la tragédie écrite par Euripide il y a 2.500 ans, Hécube. Mais Nadia, l’interprète de cette reine déchue réduite en esclavage depuis la chute de Troie, est mère d’un enfant autiste placé dans un établissement d’éducation spécialisée où il subit des violences de la part des autres et d’éducateurs. Leurs deux vies juxtaposées vont progressivement fusionner au fil de la tragi-comédie Hécube, pas Hécube écrite par Tiago Rodrigues et représentée à la Comédie Française. Entourée des comédiens qui travaillent le texte de la tragédie grecque, Nadia-Hécube doit jouer le jeu tout en affrontant ses tourments de maman blessée, torturée par le sort cruel de son fils que la technostructure maltraite : le directeur de l’établissement n’a rien voulu voir, le fonctionnaire du secteur minimise, le ministre a égaré les documents et lettres, et finalement s’en fiche. Reste le procureur, sensible à la détresse de Nadia-Hécube, pour remuer l’affaire. Cette mise en abyme théâtral projette en pleine lumière le drame que vivent de nombreux parents assumant un travail prenant et un enfant exigeant une attention particulière : et sur la scène du Français, le médico-social devient une tragédie grecque. Hécube, pas Hécube, texte et mise en scène de Tiago Rodrigues, avec Éric Génovèse, Denis Podalydès, Elsa Lepoivre, Loïc Corbery, Gaël Kamilindi, Élissa Alloula, Séphora Pondi, à la Comédie-Française, place Colette à Paris 1er jusqu’au 25 juillet.
Mardi 3 juin – Vie Autonome – 13 et 31 hors-la-loi.
La Fédération des Services à la Personne et de Proximité (Fédésap) dénonce la volonté des Conseils départementaux des Bouches-du-Rhône et de Haute-Garonne de ne pas appliquer le tarif national minimum de l’heure d’aide humaine aux personnes handicapées ou âgées dépendantes. Ce tarif légal de 24,58€ est minoré de 1,08€ en Haute-Garonne dans son budget primitif 2025, ce qui engendre un coût supplémentaire à la charge des bénéficiaires concernés. « Face à ce non-respect manifeste de la loi – une violation de l’article L.314-2-1 du Code de l’action sociale et des familles – et après avoir informé la CNSA, la DGCS et le cabinet de la ministre Parmentier Lecocq, la Fédésap a officiellement saisi le préfet de la Haute-Garonne, le 19 mai dernier, afin qu’il exerce son pouvoir de contrôle de légalité […] La Fédération demande que le préfet saisisse la Chambre régionale des comptes d’Occitanie afin de constater cette omission et, si nécessaire, procède à l’inscription d’office des crédits manquants, comme le permet la loi. » La Fédésap n’a pas pu effectuer la même démarche à l’encontre du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, le délai de recours n’étant que de 2 mois.
Lundi 2 juin – Emploi/Allocations – Répression des chômeurs.
Le décret modifiant le régime des sanctions à l’encontre des demandeurs d’emploi est publié. Il les punit dès le premier manquement aux obligations du contrat d’engagement signé avec France Travail par l’amputation de 30% de leur allocation chômage ou Revenu de Solidarité Active pendant 1 ou 2 mois. Le second manquement est sanctionné de plusieurs mois d’amputation d’au moins 30% du revenu de remplacement ou du RSA, allant jusqu’à 4 mois avec radiation de la liste des demandeurs d’emploi en cas de suppression totale des allocations ci-dessus. Aucun barème ne définit le taux de suppression, laissé à l’interprétation des agents de France Travail. Punition supplémentaire pour les bénéficiaires du RSA : ils peuvent perdre cette prestation s’ils ne réalisent pas 15 heures hebdomadaires d’activités d’insertion. Ces sanctions devraient rapidement entraîner une baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrit à France Travail, et des statistiques du chômage.