Vendredi 31 octobre – Les ratés de la compensation.
- Des associations demandent le remboursement intégral de la visite médicale préalable à l’examen du permis de conduire dont le coût va prochainement augmenter de 40%.
- Un collectif des Pyrénées-Atlantiques dénonce les carences de l’accompagnement scolaire dans l’enseignement catholique et bilingue basque/français, 154 enfants étant sans l’AESH pourtant attribué par la MDPH.
- C’est le Tribunal Administratif qui accorde 24 heures d’accompagnement scolaire à un enfant trisomique de 3 ans et demi, vivant au Trait (Seine-Maritime), aide que la MDPH avait refusée.
- 48.726 élèves devant bénéficier à la rentrée d’un accompagnement scolaire n’ont pas le nombre d’heures d’AESH accordées, selon une commission d’enquête parlementaire, soit 35% de plus qu’en 2024.
- La famille de l’agresseur, condamné à 18 ans de prison, d’un homme handicapé mental tente de faire payer les dommages et intérêts dus à la victime au moyen d’une cagnotte publique.
- Le Vaucluse compte 1.300 AESH pour 5.800 élèves accompagnés, soit 1 personnel pour 4,46 élèves, et représente en moyenne cinq heures et vingt minutes d’accompagnement scolaire hebdomadaire par enfant ou jeune.
- Le journaliste Malick Reinhard explique pourquoi le DuoDay ne marche pas, malgré les importants moyens qu’il mobilise et le discours volontariste.
- Répression des personnels, management autoritaire, suppressions budgétaires, la situation des salariés du secteur social se dégrade fortement dans l’Hérault.
Jeudi 30 octobre – Accessibilité – Cité universelle retardée.
Si le promoteur immobilier toulousain GA Smart Building a lancé la commercialisation des espaces de son projet de Cité Universelle à Paris 19e, son chantier de construction ne sera pas lancé avant 2027, au mieux. Lauréat en 2019 du concours « Réinventer Paris », l’immeuble elliptique d’accessibilité universelle devait être livré l’an dernier : « Pour être opérationnelle avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris de 2024, à l’issue quelque 30 mois de travaux, la Cité Universelle verra son permis de construire déposé courant 2019, préalable à un lancement des travaux envisagé à l’été 2020 », annonçait le promoteur en mars 2019. Ce permis de construire n’a toutefois été délivré que quatre ans et demi plus tard, officiellement à cause de recours judiciaires de riverains de la parcelle de 7.000 m² longeant le boulevard périphérique à côté de la porte de Pantin. Sur 30.000 m² bâtis, la Cité Universelle devait notamment héberger un centre sportif, un hôtel 4 étoiles, des bureaux et le siège de l’association handisport CAPSAA dont le président, Ryadh Sallem, constitue le principal propagandiste médiatique. En fait, le promoteur a revu le projet : « Nous travaillons actuellement avec la mairie du 19e et la mairie de Paris pour élaborer un projet remanié, conforme à son ADN inclusif et au PLU bioclimatique récemment adopté par la Ville de Paris », justifie sa porte-parole. En tenant compte des délais d’obtention d’un permis de construire modificatif et des 30 mois de chantier de construction, c’est à l’horizon 2030 que la Cité Universelle pourrait ouvrir.
Mercredi 29 octobre – Finances – Les crédits du handicap.
Les lignes budgétaires consacrées aux aides au handicap du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 augmentent de 1,29% pour atteindre 16,26 milliards d’euros. Le financement de l’Allocation Adulte Handicapé s’établit à 14,7 milliards et progresse de 320 millions, somme considérée comme suffisante pour absorber l’augmentation constante du nombre de bénéficiaires. Pour limiter à la fois le coût global et leur nombre, cette prestation sera bloquée au montant actuel de 1.033,32€ jusqu’en avril 2027, l’ensemble des prestations sociales et pensions de retraite n’étant également pas revalorisé pour tenir compte de la hausse des prix. D’autre part, l’AAH sera supprimé aux allocataires en détention (-10 millions d’euros), et les Maisons Départementales des Personnes Handicapées devront mettre en place un entretien préalable d’évaluation « pour les personnes qui seraient susceptibles d’ouvrir un droit à l’AAH-2 » (considérées comme incapables de se procurer un emploi) ; cela devrait alourdir la charge de travail des personnels et allonger le délai d’instruction des demandes. L’AAH ne sera plus prise en compte dans le calcul de la prime d’activité bénéficiant aux travailleurs en Établissement et Service d’Accompagnement par le Travail, générant une économie budgétaire de 225 millions d’euros en année pleine. Dernier gros poste du programme budgétaire Handicap et dépendance, l’aide au poste au titre de la garantie de rémunération des travailleurs handicapés (GRTH) baisse de 41 millions à 1,56 milliard, sans que cela soit justifié dans le document qui l’évoque. Les instituts nationaux des jeunes sourds ou aveugles INJS/A sont dotés de 160.000€ supplémentaires pour rémunérer l’avancée en âge des personnels (16,5 millions d’euros), et 1,6 million est affecté à l’élaboration du portail national de l’édition accessible et adaptée (PNEAA, annoncé en novembre 2020) qui ne dépendra pas, contrairement à la logique, du ministère de la Culture. Dans un autre domaine, on relève également que la prime de fin d’année dite de Noël ne sera plus versée aux personnes éligibles n’ayant pas d’enfant à charge, faisant ainsi économiser 205 millions d’euros (-44%) au détriment des plus pauvres.
Mercredi 29 octobre – Éducation/Surdité – Le CAPES LSF en panne.
La communauté sourde se mobilise à la suite de l’annonce de l’absence de poste mis au concours du Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré (Capes) en Langue des Signes Française. L’un des étudiants concernés a révélé l’information fin septembre, confirmée depuis. De son côté, le ministère de l’Éducation nationale justifie l’absence d’organisation d’une session en 2026 : « Le nombre de présents aux épreuves est particulièrement faible. Par ailleurs, aucune académie n’a exprimé un besoin en LSF. Pour ces raisons, il n’y a pas d’ouverture de postes pour 2026. » Les statistiques montrent en effet une chute du nombre de candidats ces dernières années : sur les 11 candidats inscrits cette année, 4 seulement se sont présentés (dont 1 dans l’enseignement privé) et 2 admis (dont celui du privé) pour 3 postes ouverts. Depuis le premier concours en 2010, 60 postes ont été ouverts dans le public et 10 dans le privé, pour 55 pourvus au total. Il n’y aurait actuellement qu’une trentaine d’enseignants certifiés en LSF, alors que 57 établissements scolaires font partie d’un pôle d’enseignement des jeunes sourds (PEJS) et 37 seulement proposent la LSF en première langue selon les données du ministère.
Mardi 28 octobre – L’humeur d’Agnès.
Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…


Une tournée des gares ferroviaires, seconde partie.
Gare de Lille-Flandres.
La façade de la gare est celle de l'ancienne gare du Nord de Paris. En 1860, la fréquentation et le trafic ferroviaire ont explosé et nécessité une gare plus grande. Au lieu de la détruire, elle a été démontée pierre à pierre et remontée à Lille. La façade est alors légèrement modifiée avec l'ajout d'un fronton à horloge et d'un étage.
Gare de Dunkerque
Oeuvre de Gemignani : citation latine "Salutem Tibi Dat - Notre puissante cité et son grand territoire, grâce aux navires et chemins de fer te salue"
Lundi 27 octobre – Logement/Accessibilité – Mitigée MaPrimeAdapt’.
Le programme public de subvention à l’accessibilité des logements occupés par leurs propriétaires handicapés ou âgés, MaPrimeAdapt’, ne devrait atteindre cette année que les 2/3 de son objectif de 45.000 aides attribuées. Toutefois, 11% seulement ont été demandées par des personnes handicapées, soit à peine plus de 1.600 dossiers pendant le 1er semestre, et 84% des demandeurs sont âgés de plus de 70 ans. En extrapolant, le nombre des demandes pourrait tout juste dépasser les 3.000, chiffre similaire à celui du précédent programme Habiter facile en 2019. Le montant moyen des subventions s’établit à 6.000€ sur un coût des travaux de 9.200€ hors taxes, laissant plus de 3.100€ HT à la charge des demandeurs. 39% des dossiers émanent des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Lire cet article.
Samedi 25 octobre – Culture – Nouvelle fondation Cartier.
Après avoir occupé un immeuble parisien de verre et d’acier du boulevard Raspail, la Fondation Cartier pour l’art contemporain s’installe dans l’ancien Louvre des antiquaires, rue de Rivoli à Paris 1er, face à l’aile Richelieu du Louvre. L’intérieur a été entièrement restructuré par l’architecte Jean Nouvel, avec de grandes baies vitrées ouvrant sur l’extérieur pour se montrer aux passants et de vastes planchers mobiles permettant de modifier le volume des salles afin d’exposer des oeuvres monumentales. Pour cette ouverture, la Fondation propose 10% de sa collection dans une Exposition Générale évoquant la destination première de l’immeuble de 150 mètres de long : un grand magasin. Tous les genres sont présentés, avec des pièces remarquables telle le Projet pour le Kinshasa du troisième millénaire de Bodys Isek Kingelez qui ouvre l’exposition. A voir également, la projection Exit conçue en 2015 par Diller Scofidio + Renfro, l’architecte Laura Kurgan, le statisticien Mark Hansen et le designer Ben Rubin actualisée pour présenter les derniers événements migratoires et climatiques. L’ensemble du lieu est accessible par ascenseurs et élévateurs, une visite gratuite en Langue des Signes Française est proposée chaque mois (lire en Agenda) et des visites adaptées aux personnes déficientes visuelles seront lancées à partir de janvier 2026 ; prêt de fauteuil roulant, cannes sièges en libre-service, outils de grossissement et boucle magnétique portable pour l’amplification des visites guidées tous publics, livret d’accueil en Facile à lire et comprendre (FALC), entrée gratuite pour les visiteurs handicapés et leur accompagnateur.
Samedi 25 octobre – Les initiatives de la semaine.
- L’Association Santé Environnement France publie le guide téléchargeable Santé mentale et environnement évoquant les liens entre environnement et équilibre psychique, en particulier chez les jeunes (lire ce Focus.)
- La licence d’un millier de parasportifs du Gers est financée quel que soit leur âge à hauteur de 25€ par le Conseil Départemental dans le cadre du Pass’Club 32.
- La police nationale du Morbihan signe avec l’Adapei une convention pour sensibiliser les agents au contact des personnes handicapées intellectuelles pour mieux les accueillir.
- 4 skippers handicapés prennent le départ de transatlantique en binôme à la voile entre Le Havre et la Martinique, Damien Seguin (agénésie main gauche), Pierre-Louis Attwell (maladie de Crohn), Joël Paris (malvoyant) et Gauthier Bril (hémiplégique).
- Installée en banlieue d’Arras (Pas-de-Calais), l’association Actiphe Sime crée une plateforme de prêt de matériels nécessaires à l’activité professionnelle de travailleurs handicapés.
Vendredi 24 octobre – Institutions/Justice – L’INJA condamnée.
La Cour Administrative d’Appel de Paris enjoint l’Institut National des Jeunes Aveugles (Paris 7e) d’admettre une enfant déficiente visuelle et handicapée motrice. Le directeur de l’établissement avait en effet refusé le 27 avril 2022 l’enfant alors âgée de 7 ans, bien que la commission de la Maison Départementale des Personnes Handicapées ait préconisé son accueil par l’INJA. Pour justifier son refus, le directeur invoquait l’absence de personnels dédiés (accompagnant d’élève en situation de handicap, ergothérapeute, kinésithérapeute). La Cour a balayé tous les arguments en défense formulés assez férocement, et fait droit à la demande des parents de la fillette qui devra être accueillie à la rentrée de septembre 2026. Il appartiendra donc à l’INJA d’adapter sa prise en charge aux besoins spécifiques de l’enfant, puisque son directeur précise qu’il ne se pourvoira pas en cassation devant le Conseil d’État.
Vendredi 24 octobre – Les ratés de la compensation.
- Le Département de l’Hérault réclame à la veuve de Marcel Nuss 50.000€ de PCH aide humaine trop perçue, en invoquant la durée légale du temps de travail alors que les heures payées ont été effectivement réalisées, mais avec moins de personnels du fait des impossibilités de recrutement.
- Le restaurant inclusif Le XXI, à Rouen (Seine-Maritime), est en difficulté financière malgré une clientèle qui le soutient (lire dans ce reportage.)
- Le Tribunal Administratif de La Réunion enjoint le Rectorat d’appliquer les notifications de la MDPH en mettant des AESH à la disposition de cinq enfants.
- Le président de la Communauté Européenne d’Alsace reproche aux transporteurs d’avoir trop facturé pour justifier la suppression totale des transports individuels d’élèves handicapés (lire ce Flop.)
- Un quinquagénaire tétraplégique est bloqué depuis un mois dans son appartement de Lyon à cause d’une panne d’ascenseur, l’indifférence du bailleur le contraignant à saisir la justice en référé.
- Orange Business Services emploie moins de 3% de travailleurs handicapés et n’a pas atteint les objectifs de recrutement inscrits dans son dernier accord d’entreprise arrivé à son terme.
Jeudi 23 octobre – Sports – Pantalonnade paralympique.
Alors que la majorité des pays membres du Comité International Paralympique a décidé fin septembre de réintégrer dans tous leurs droits et privilèges les Comités nationaux de Russie et de Biélorussie, leurs parasportifs ne pourront pas participer aux Jeux de Milan-Cortina de mars prochain, communique l’IPC. Il appartient en effet aux fédérations sportives d’organiser la compétition internationale dans les différentes disciplines, ski alpin et de fond, biathlon, curling et hockey sur glace, et de ce fait le parcours qualificatif des concurrents. Or la Fédération Internationale de Ski et de Snowboard a refusé de faciliter ce parcours pour tous les sportifs Russes et Biélorusses, celle de Biathlon maintient leur suspension décidée en 2022, World Para Ice Hockey affirme « qu’il est en pratique impossible pour la [Russie] de se qualifier » (la Biélorussie n’a pas d’équipe nationale de para hockey) et World Curling prolonge de l’exclusion de la Biélorussie et de la Russie de ses compétitions. Si l’absence de la Russie devrait favoriser la France dans le classement des nations à l’issue des Jeux, la situation discrédite une fois de plus l’IPC qui admet à concourir des parasportifs dont les fédérations internationales ne veulent pas, alors que le Comité International Olympique a de son côté maintenu les restrictions appliquées aux compétiteurs Russes et Biélorusses : aucun signe et hymne national, bannière neutre. Toutefois, du fait de l’opposition des fédérations internationales, ces sportifs ne pourront participer qu’au patinage.
Mercredi 22 octobre – Politique/Santé – Le sénateur Gilbert Bouchet est mort.
Atteint par la sclérose latérale amyotrophique, le sénateur de la Drome Gilbert Bouchet est décédé lundi du fait de cette maladie de Charcot à l’âge de 78 ans. Membre du groupe Les Républicains, il avait défendu et fait adopter en février dernier une proposition de loi supprimant, pour les personnes vivant avec une maladie neurodégénérative à évolution rapide, la barrière d’âge pour obtenir la Prestation de Compensation du Handicap et permettre l’examen des demandes en urgence. Si le chef de son parti politique, Bruno Retailleau, salue cette action, il omet de préciser qu’elle n’est pas applicable puisque l’arrêté ministériel dressant la liste des pathologies concernées n’a pas été publié. Il n’a même pas été élaboré selon la Haute Autorité de Santé, qui doit l’examiner pour émettre un avis préalable (lire l’actualité du 8 octobre 2025.) Cela n’a pas empêché la ministre chargée des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, d’écrire sur X : « Je prendrai toute ma part pour que les personnes atteintes de la SLA soient mieux accompagnées et reconnues » alors que ses services ont été chargés d’élaborer l’arrêté de mise en oeuvre. Gilbert Bouchet sera donc mort avant que sa loi porte ses effets, à l’exception de quelques Maisons Départementales des Personnes Handicapées (Drome et Loire notamment) qui l’appliquent pour la seule SLA.
Mardi 21 octobre – Aides techniques – Tarifs des fauteuils roulants.
Passée totalement inaperçue, la décision du 28 mai 2025 fixant les prix de vente et tarifs de remboursement des fauteuils roulants a été publiée le 17 juillet dernier au Journal Officiel. Un tableau détermine pour chaque type d’engin le prix limite de vente (PLV) hors taxe, TTC et le tarif de responsabilité servant de base maximale de remboursement par l’Assurance Maladie à compter du 1er décembre prochain. Un fauteuil roulant manuel sera vendu de 360,53€ à 3.303,53€, un fauteuil manuel actif jusqu’à 6.276€, un fauteuil manuel multi-position 2.753€, un fauteuil manuel avec verticalisation 11.077,50€, les fauteuils motorisés de 3.161,21 à 4.852,60€, un fauteuil motorisé multi-position de 8.140,57€ à 14.638,75€, et les motorisés verticalisateurs jusqu’à 21.069,25€. Par ailleurs, la prise en charge d’un fauteuil de sport plafonnera à 2.400€ ou selon devis, et les poussettes de 1.300€ à 2.587€. Le tableau est complété par la tarification des scooters, équipements optionnels, forfait de location. Faute d’accord entre les acteurs économiques et organisations professionnelles, les montants ont été fixés de façon unilatérale par le comité économique des produits de santé (CEPS). Le remboursement sera limité au PLV du fauteuil et des options figurant au tarif, la différence étant à la charge de l’acheteur.
Lundi 20 octobre – L’humeur d’Agnès.
Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…
Une tournée des gares ferroviaires, première partie.
Le Havre : sa gare ferroviaire avant et après le bombardement de septembre 1944.
Gare ferroviaire avant la deuxième guerre mondiale, architecte Juste Lisch (1838-1910).
Gare ferroviaire après la deuxième guerre mondiale, architecte Auguste Perret (1874-1954).
Gare de Valéry-sur-Somme.
Retournement de la locomotive 130T sur la plaque tournante de la gare.
La gare d'Abbeville (Somme) a retrouvé une partie de son patrimoine le 4 avril 2024. Retiré en 2018, pour être rénové, le clocheton est désormais posé au sommet de la gare (hauteur 4,68m surplombé d'une girouette de 2,1m poids du campanile 1 500kgs)
Samedi 18 octobre – Les initiatives de la semaine.
- L’appli mobile des Transports en Communs Lyonnais (TCL) intègre la disponibilité des ascenseurs et escalators de chaque ligne de métro sans avoir à effectuer une recherche spécifique, information très utile alors qu’une vaste opération de rénovation de ces matériels est lancée.
- Une section handisport est créée par la ville du Rheu (Ille-et-Vilaine) pour les jeunes à partir de 16 ans et les adultes, au rythme d’une séance d’une heure chaque lundi.
- Dans le même département, à Vitré, un éducateur sportif spécialisé en rééducation ouvre un cabinet d’activité sportive adaptée.
- En relevant l’absence d’une place de stationnement réservé sur le parking de la plage de la Boutinardière, à La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique), un lecteur du Courrier du Pays de Retz sera peut-être à l’origine du comblement de cet oubli volontaire de la municipalité.
- Le club Chauny-Autreville basket-ball (Aisne) propose des séances adaptées aux amateurs handicapés intellectuels ou avec troubles du spectre autistique (et non auditif comme l’écrit le journaliste probablement mal comprenant.)
- Et à Palavas-les-Flots (Hérault), le club de plongée Octopus inaugure un bateau accessible et adapté aux besoins de pratiquants handicapés moteurs, alors que la FFESM lance une formation de biologie marine adaptée à des plongeurs handicapés.
- Des cours d’autodéfense sont organisés par Handisport Rennes (Ille-et-Vilaine) pour apprendre à mettre en fuite un agresseur tout en préservant son intégrité physique.
- Le CNCPH publie après plusieurs années de réflexion un Guide pour mieux parler du handicap dans l’espace public, assez succinct et avec peu de vocabulaire pour remplacer les termes déplacés ou désuets.
Vendredi 17 octobre – Les ratés de la compensation.

- Le président du CNCPH, Jérémie Boroy, ajoute à ses multiples fonctions et mandats rémunérés (lire l’actualité du 19 décembre 2023) la chaire universitaire Aditus, du nom d’une association qu’il avait créée dans les années 2010.
- Une mère de famille vivant à Carquefou (Loire-Atlantique) espère un appartement en rez-de-chaussée ou accessible par ascenseur, 34 des 11.700 logements de son bailleur social Atlantique Habitation répondant à ses critères avec une attente « officielle » de 2 à 3 ans alors que sa demande date de 5 ans.
- Territoire 100% inclusif, le département de Gironde accuse un déficit budgétaire de 98 millions d’euros en parti dû aux prestations sociales, dont la PCH.
- Une professeure de lettres modernes déficiente visuelle dénonce la confusion générée par le Rectorat de Nice lors d’un processus de recrutement comme contractuelle.
- La mairie de Toulouse (Haute-Garonne) réclame à l’État le remboursement d’1,8 millions d’euros d’heures d’aide à la cantine auprès d’élèves handicapés que l’Éducation nationale devait financer.
Jeudi 16 octobre – Emploi/Formation – Baisse des revenus des apprentis.
L’Association des Apprentis de France (ANAF) dénonce la baisse programmée du pouvoir d’achat des apprentis du fait des mesures figurant dans les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. « Ces mesures entraîneraient une baisse de rémunération de 101 à 187€ nets par mois pour l’ensemble des apprentis, selon leur âge et leur année de formation », a calculé l’ANAF. Le PLFSS prévoit en effet que tout nouveau contrat d’apprentissage soit soumis aux cotisations sociales de droit commun, comme les autres salariés. « Ces diminutions de salaires net feraient chuter le nombre de jeunes éligibles à la prime d’activité, ajoute l’ANAF, privant certains d’un complément pouvant atteindre 290€ par mois. Cet effet domino aurait pour conséquence une baisse des revenus d’une partie des apprentis et pourrait les priver de leur autonomie financière. » Le PLF supprimerait également l’aide au permis de conduire de 500€ créée en 2019, pour rétablir l’égalité de traitement avec les étudiants qui n’en bénéficient pas : « Cette logique d’égalité nie une réalité concrète, commente l’ANAF, les apprentis doivent se rendre chaque semaine sur leur lieu de travail, souvent éloigné de leur centre de formation, et sont donc potentiellement beaucoup plus dépendants d’un moyen de transport individuel. » Ce qu’elle qualifie d’« attaque » intervient après le resserrement de l’aide versée aux employeurs, ramenée à 6.000€ pour l’embauche d’un jeune travailleur reconnu handicapé ; en 2024, 15.713 étaient sous contrat d’apprentissage, représentant 1,8% du total des apprentis.
Mercredi 15 octobre – Logement/Accessibilité – Résidences Comme Toit à l’arrêt.
Les chantiers des immeubles de logements adaptés Résidences Comme Toit devant accueillir des locataires handicapés dans les prochains mois sont à l’arrêt à Vierzon (Cher), Saint-Lô (Manche), Jarny (Meurthe-et-Moselle), Verdun (Meuse), Alençon (Orne) et Le Havre (Seine-Maritime). Ces projets portés par le promoteur de Metz (Moselle) Terralia Immobilier ne sont plus financés, la banque de cette société ayant arrêté son soutien. Terralia Immobilier n’a pu faire aboutir que la résidence de Montigny-lès-Metz, 26 appartements occupés depuis juin 2024. « On a construit sur nos fonds propres et un soutien bancaire, justifie la directrice de Résidences Comme Toit, Valérie Mellé. La banque a changé d’avis, on recherche activement un nouveau partenaire bancaire. » Terralia avait bénéficié du concours financier d’Amundi (lire l’actualité du 27 octobre 2022) pour 7 millions d’euros, complété depuis. « Il est difficile d’obtenir un emprunt en mobilisant des fonds propres », ajoute Valérie Mellé qui vante la réussite de Montigny-lès-Metz et dénonce le discours actuel sur l’habitat inclusif comme étant une forme de handi-washing : « Pourquoi, derrière, des banques quittent-elles le navire ? Elles doivent s’emparer du sujet. Réveillons les consciences pour dire que ça marche ! »
Mercredi 15 octobre – La bévue de la semaine.
C’était la première épreuve du feu pour le nouveau ministre des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, et il l’a clairement ratée : « Mais on n’est pas sourds, on n’est pas autistes, on voit bien qu’elle passe mal cette réforme [des retraites] ! », a-t-clamé hier au journal de 20 heures de France 2. Et il s’est immédiatement fait tomber dessus pour propos validistes par des téléspectateurs et des associations lassés de devoir régulièrement rappeler le caractère stigmatisant de l’emploi dévoyé et insultant de termes désignant des handicaps. Président de la SNCF jusqu’à dimanche soir, Jean-Pierre Farandou a désormais en charge les personnes handicapées, domaine dans lequel il a visiblement beaucoup à apprendre pour ne plus dérailler.
Mardi 14 octobre – Finances/Social – Les budgets 2026 dévoilés.
Le ministère chargé des Comptes publics publie les premières données du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026. Les prestations sociales (dont l’Allocation Adulte Handicapé, l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé, l’Aide Personnalisée au Logement) et les pensions de retraite seront gelées en 2026, ces dernières moins revalorisées que la hausse des prix les années suivantes. On remarque que les crédits affectés à la Solidarité, insertion et égalité des chances baissent de 800 millions à 29,5 milliards d’euros. Le Travail et l’emploi sont amputés de 2,5 milliards (17,4 milliards contre 19,9 en 2025) alors que la Défense augmente de 6,7 milliards à 57,1 milliards de crédits budgétaires et que l’Enseignement scolaire stagne (1.200 AESH supplémentaires seraient recrutés pour la rentrée de septembre.) 2,3 milliards seront ponctionnés sur les remboursements de soins de santé par l’augmentation des franchises et participations forfaitaires des assurés sociaux plafonnées à 200€. Les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG n’évolueront pas, entraînant une hausse automatique d’impôt pour les contribuables dont le salaire a augmenté en 2025 du fait de revalorisation ou promotion. De plus, les indemnités journalières pour maladie versées au titre des affections de longue durée (ALD) deviendront imposables, et ce système sera réformé selon un processus qui s’annonce long et complexe. L’usage par les professionnels de santé du Dossier Médical Partagé (DMP) deviendrait obligatoire, ce qui sous-entend que les patients perdraient le droit de fermer le leur pour ne pas l’utiliser. L’accès à la Prestation de Compensation du Handicap ne sera plus possible en cas d’invalidité indemnisée par une assurance privée ou un fonds dédié, et une « chasse » aux demandeurs d’AAH sera organisée afin d’en réduire le nombre. Les deux projets de loi seront déposés demain au Parlement pour être adoptés avant Noël.
Mardi 14 octobre – Accessibilité/Surdité – Évolution des centres-relais.
Le nombre d’utilisateurs des centres-relais des conversations téléphoniques n’a augmenté que de 84 pour la Langue des Signes Française, soit 2% pendant le second trimestre de cette année, selon les données publiées par l’autorité de régulation des communications (Arcep). En revanche, ceux qui emploient la transcription automatique sont en progression de 9,70%, et leurs conversations augmentent de 30% en moyenne mensuelle par rapport au 1er trimestre, et de 141% sur un an à 46.855 communications. Malgré cela, la durée totale des conversations est presque similaire à celle du 1er trimestre, traduisant une moindre durée individuelle des appels passés ou reçus. Globalement, le forfait de 3 heures mensuelles de communication adaptée via un centre-relais reste utilisé pour 1/6e de sa durée, donnée constante depuis plusieurs années. Le taux d’abandon d’appels pendant le temps d’attente progresse de 1 point pour la LSF, et de 30% pour la transcription manuelle ; le taux de réponse en moins de 3 minutes augmente de 8% pour la LSF, baisse de 3,40% pour la transcription manuelle, et celui du décrochage en moins de 30 secondes augmente de 10% pour la LSF et baisse de 6% pour la transcription. Les deux centre-relais des conversations téléphonique pour les personnes sourdes, malentendantes, sourdaveugles ou aphasiques demeurent peu sollicités ; toutefois il apparaît que les moyens déployés ne leur permettraient pas d’absorber une demande nettement supérieure, le « marché » étant évalué à 500.000 utilisateurs potentiels.
Lundi 13 octobre – Politique – Second Gouvernement « gag » du mois.
Nommé le 9 septembre dernier, démissionnaire le lendemain de la nomination de son Gouvernement le 6 octobre puis renommé 4 jours plus tard par l’obstination du président de la République à faire coïncider la réalité avec ses désirs, Sébastien Lecornu a formé son second Gouvernement. Composé de 34 ministres dont la moitié a détenu un portefeuille ministériel depuis les législatives de juillet 2024, il compte pas moins de 3 ministres en charge des personnes handicapées : Jean-Pierre Farrandou, président de la SNCF (et qui voulait s’y maintenir bien qu’ayant dépassé l’âge du départ à la retraite) devient ministre du Travail et des Solidarités, domaine qu’il ne connaît pas. Sous sa tutelle, la très autoritaire députée macroniste du Loiret Stéphanie Rist, qui plaidait pour réduire les dépenses sanitaires et sociales, devient ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Elle a sous ses ordres Charlotte Parmentier-Lecocq, qui reprend le ministère de l’Autonomie et des Personnes handicapées après un mois d’interruption forcée. Les oppositions d’extrême-droite et de gauche ayant annoncé leur intention de censurer à l’Assemblée Nationale le second Gouvernement Lecornu, il est probable qu’il ne passe pas la semaine sauf s’il est finalement sauvé par la compromission des députés du Parti Socialiste.
Samedi 11 octobre – Les initiatives de la semaine.
- Devenue sourde dans l’enfance, une adolescente de 17 ans est élue 4e dauphine de Miss Picardie.
- La Cour de Cassation juge, en vertu du principe d’égalité de traitement, que les salariés en télétravail ont droit aux titres-restaurant tout comme leurs collègues travaillant dans les locaux de l’employeur.
- Des cours de MMA (arts martiaux mixtes) sont proposés à Marcoussis (Essonne) à des travailleurs d’Esat
- Le Conseil Départemental du Finistère lance auprès des familles une évaluation des services de transport scolaire adapté qui concernent un millier d’enfants et jeunes.
- Des séances de danse adaptée sont organisées à Plouarzel (Finistère), mêlant personnes âgées et handicapées pour de la danse dynamique ou sur chaise.
- Des séjours gratuits de répit d’une nuit sont projetés au château de Manon, à Touligny (Ardennes), accompagnés d’activités de détente, de relaxation ou sportive.
- 14 des 111 appartements d’une résidence autonomie de Cannes (Alpes-Maritimes) sont réservés à des policiers.
- Deux médiathèques d’Ajaccio (Corse du Sud) créent une section de livres Facile à lire, mêlant ouvrages en gros caractères, adaptés aux lecteurs dys, audio ou très illustrés.
Vendredi 10 octobre – Les ratés de la compensation.
- Assurant la formation d’interprètes et traducteurs en Langue des Signes Française, le DTIM de l’Université Toulouse Jean Jaurès est menacé de fermeture pour restriction budgétaire selon cette pétition.
- La cour criminelle des Landes condamne le couple violeur d’une jeune femme handicapée à 10 ans de prison ferme pour l’homme et 8 ans pour la femme qui l’a attirée dans le piège et a participé.
- Des personnels de l’IME Le Clos Fleuri, à Ordizan (Hautes-Pyrénées) débrayent pendant 2 heures alors que la moitié des postes ne sont pas assurés, entre lacune de recrutement par l’APF France Handicap et arrêts maladie de longue durée.
- « Saupoudrage d’heures » d’AESH au collège de Soustons (Landes) qui compte 500 élèves dont 8 handicapés sans accompagnement scolaire, dénoncent un collectif d’enseignants/AESH et des parents qui organisent la mobilisation.
- Carences également dans l’enseignement catholique de l’Académie de Bordeaux, entre manque d’AESH, impossibilité de recruter pour remplacer les partants ou malades, etc.
- Venu en France en 2018 pour être soigné, un vingtenaire tétraplégique Algérien menacé d’expulsion obtient après 2 jours de grève de la faim un rendez-vous à la préfecture de l’Isère afin de déposer une nouvelle demande de titre de séjour.
- La sexagénaire aveugle percutée le 21 septembre dernier par un tramway au Mans (Sarthe) est décédée suite à ses blessures.
- 60% des établissements médico-sociaux publics sont déficitaires, et certains en péril financier, selon une enquête de la FHF et du GEPso), soit 1 sur 6 de plus qu’en 2023.
- Organisé dans le cinéma inaccessible Le Royal, au Mans (Sarthe), le ciné débat prévu jeudi « La culture pour tous et partout » est reporté afin de l’organiser dans une salle accessible.
Jeudi 9 octobre – Loisirs/Parents – Les bébés animaux.
Les enfants voyants, malvoyants ou aveugles sont invités à découvrir par la vue et le toucher une quinzaine de bébés animaux dans un livre cartonné qui vient de paraître. Au fil des pages, ils pourront découvrir maman cygne et ses cygneaux, une éléphante, deux oursons dans leur maison de neige. Les dessins colorés, contrastés et au trait simplifié, sont rehaussés par des encres créant du relief, des matières rugueuses ou glissantes, de la brillance ou de la matité. Chaque scène est légendée d’un texte noir, en caractères épais sur fond blanc. L’ensemble constitue un livre pour petits enfants, au design universel et à découvrir en compagnie d’un parent, pour guider les doigts et décrire ce qui ne pourrait être vu. Les bébés animaux, écrit par Aurélie Sarrazin sur des illustrations de Roxane Campoy, éditions Sens dessus dessous, collection Mes livres sensoriels, 14,90€. A découvrir également, Dans le jardin, des mêmes autrices et éditeur.
Mercredi 8 octobre – Santé – Mensonge autour de la loi SLA.
L’arrêté ministériel listant les pathologies neurodégénératives à évolution rapide pour lesquelles la Prestation de Compensation du Handicap pourrait être instruite en urgence n’est pas près d’être publié, puisqu’il n’est en fait pas élaboré. Cette disposition de la loi Bouchet (lire cet Éditorial) adoptée au Parlement le 10 février dernier est suspendue à cette publication comme l’a confirmé début août la ministre chargée des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq. Son directeur de cabinet, Théo Lobry, nous précisait mi-septembre que ledit arrêté devait être publié ce mois-là, mais que la chute du Gouvernement Bayrou l’avait finalement empêché. Ce propos a été contredit lundi dernier par la directrice adjointe de l’Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (ARSLA) en indiquant que la Haute Autorité de Santé (HAS) était saisie pour avis au sujet de cette liste des pathologies. Et ce matin, le président de la Haute Autorité de Santé, le professeur Lionel Collet, a indiqué ce qu’il en est : « Il faut encore que nous soyons saisis. Nous sommes encore dans les discussions avec le ministère sur la manière dont on va être saisi : quel est le cadre précis ? » Le ministère des Solidarités aurait établit une liste qui poserait à la HAS la question de devoir simplement la vérifier et valider, ou de rechercher et identifier les pathologies manquantes. « Nous en sommes à cette phase-là aujourd’hui, mais je n’ai pas encore vu la liste en question », a conclut Lionel Collet, en précisant que les discussions étaient menées avec la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS). Compte-tenu de la crise politique et l’absence d’un Gouvernement, aucun délai n’est évoqué.
Mardi 7 octobre – L’humeur d’Agnès.
Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…
Un petit tour au musée des Terre-Neuvas à Saint-Malo.
On les appelait les forçats de la mer. À travers son poème Oceano Nox, Victor Hugo leur rendait un bel hommage, dont voici un extrait :
Oh combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Dans ce morne horizon se sont évanouis.
Combien ont disparu, dur et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis.
Mardi 7 octobre – La perle de la semaine.
Lâchée par Martin Ajdari, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), auditionné au Sénat et parlant de l’une de ses missions, « l’accessibilité des 200 000 ou 300 000 sites internet publics aux personnes en situation de handicap. Nous exerçons aujourd’hui cette mission avec une ou deux personnes et nous commençons à avoir des résultats assez probants. » S’il confirme l’extrême faiblesse des moyens engagés et s’il évoque « des résultats assez probants » en employant « une ou deux personnes », il s’abstient de toute précision en nombre de contrôles, mises en demeure et sanctions. Lire cet article.
Lundi 6 octobre – Politique – Un gouvernement éphémère.
Nommé hier et démis aujourd’hui, le gouvernement formé par le Premier ministre a duré exactement 14 heures et 26 minutes. Sébastien Lecornu a en effet remis sa démission au président de la République, Emmanuel Macron, en affirmant que les conditions nécessaires pour gouverner n’étaient pas réunies. Assuré d’une censure par l’Assemblée Nationale dès jeudi prochain, il a préféré anticiper son départ forcé. Cette nouvelle péripétie politique suspend les dossiers en cours, dont la mise en place du remboursement intégral des fauteuils roulants annoncée pour le 1er décembre et qui sera certainement renvoyée, au mieux, à l’année prochaine.
Lundi 6 octobre – Politique – Chaises musicales gouvernementales.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a formé son gouvernement dont la composition a été approuvée par le président de la République et annoncée hier soir depuis le palais de l’Élysée. Il ne comporte que 18 ministres dont 10 du précédent gouvernement dirigé par François Bayrou, censuré par l’Assemblée Nationale le 9 septembre dernier. Parmi les reconduits, Catherine Vautrin ajoute à l’intitulé de son ministère sortant du Travail, de la Santé et des Solidarités, l’Autonomie et les Personnes handicapées précédemment déléguées à Charlotte Parmentier-Lecocq. Si les services du Premier ministre ont annoncé la nomination de ministres complémentaires, ce sera après la déclaration de politique générale prévue demain devant les députés. Plusieurs motions de censure pourraient être déposées et conduire à la chute immédiate d’un gouvernement dont la composition est contestée de toutes parts, y compris par des politiciens de son propre camp.
Samedi 4 octobre – Social – La Sécu a 80 ans.
Issue du programme du Conseil National de la Résistance, la Sécurité Sociale a été fondée le 4 octobre 1945 par le ministre communiste du Travail Ambroise Croizat et le haut-fonctionnaire gaulliste Pierre Laroque. Elle rassemblait alors, en une seule caisse gérée par des représentants syndicaux, la plupart des assurances sociales existantes, financée par une cotisation interprofessionnelle, et comptait les allocations familiales, l’assurance-maladie, les retraites et les accidents du travail. Au fil du temps, les syndicats ont été dépossédés de sa gestion et l’État a repris en mains son organisation et ses missions en lui transférant le financement de la construction des hôpitaux publics et de nombreuses autres charges non compensées, alourdissant ses dépenses et créant un déficit systémique couvert par des emprunts bancaires à la charge des cotisants. En 2020, l’aide aux personnes handicapées ou âgées a été adjointe à la Sécurité Sociale dont elle constitue le 5e risque de protection sociale. Aucun ministre n’a salué cet anniversaire, que ce soit Catherine Vautrin, pourtant chargée des Solidarités, le ministre de la Santé le docteur Yannick Neuder, et la ministre de l’Autonomie et des Personnes handicapées Charlotte Parmentier-Lecocq.
Samedi 4 octobre – Les initiatives de la semaine.
- Une campagne d’affichage sur 70 panneaux publicitaires de Rennes (Ille-et-Vilaine) vise à faire employer des jeunes travailleurs trisomiques.
- L’AgaPei célèbre le cinquantenaire de la loi d’orientation du 30 juin 1975 par des lâchers de ballon à Toulouse (Haute-Garonne), Albi (Tarn) et Auch (Gers).
- Et pour les 70 ans de l’Adapeila, une dizaine d’usagers handicapés mentaux ont annoncé, à bord des trains, les arrêts de la ligne 1 du tramway de Nantes, le jeudi 2 octobre.
- 8 adultes handicapés mentaux préparent à Dieppe (Seine-Maritime) un spectacle en collaboration avec le Marilù collectif, représenté au printemps prochain dans trois salles du département.
- Jugeant en deuxième et dernière cassation, le Conseil d’État inflige un blâme à un médecin qui avait contesté publiquement le confrère ayant conduit le protocole de fin de vie de Vincent Lambert (lire l’actualité du 12 juillet 2019.)
- Les ministères du Travail, des Personnes handicapées et la CNSA donnent de l’argent à Google en faisant de la publicité sur Youtube pour le portail officiel MonParcoursHandicap.gouv.fr.
Vendredi 3 octobre – Santé/Société – Les séquelles de trisomie 21 atténuables ?
Philosophie Magazine révèle au public français une étude scientifique conduite au Japon par l’équipe du chercheur Ryotaro Hashizume à l’université de Mie. Publiée en févier dernier, l’expérimentation conduite sur des cellules in vitro a permis de réduire de plus d’un tiers le chromosome supplémentaire engendrant cette trisomie, laissant entrevoir la perspective de réduire partiellement les troubles cognitifs et physiologiques. Cette étude a déjà généré un vif débat sur X entre partisans du statu quo invoquant un nouvel eugénisme et les personnes qui entrevoient une amélioration significative de la qualité de vie des enfants naissant avec une trisomie 21. Si Philosophie Magazine dépassionne le débat et rappelle qu’une étude sociologique de septembre 2011 auprès de personnes concernés montre que « la trisomie 21 n’est pas vécue comme un problème », la perspective, certes lointaine, de pouvoir réduire les troubles générés par cette anomalie génétique agite déjà les opinions.
Vendredi 3 octobre – Les ratés de la compensation.
- L’État cessera de subventionner les trains de nuit effectuant les liaisons vers Vienne (Autriche), accessible aux voyageurs handicapés moteurs (lire l’actualité du 14 décembre 2021), et Berlin (Allemagne), qui ne l’étaient pas, entraînant l’arrêt d’exploitation le 14 décembre prochain.
- Deux enfants autistes d’une famille de Trèbes (Aude) sont déscolarisés et laissés sans solution, le plus jeune au comportement imprévisible et potentiellement dangereux étant ultra prioritaire depuis 4 ans pour intégrer un IME.
- Le Groupe Avec et l’Amapa sont menacés de liquidation judiciaire suite à la reprise de contrôle par la famille Bensaid pourtant écartée de sa gestion après des accusations de malversations et délits financiers, mettant en péril 12.000 emplois.
- Alors qu’il manque au moins un millier d’AESH en France, l’Éducation nationale d’Ille-et-Vilaine va en licencier 24 parce qu’ils refusent un avenant à leur contrat de travail augmentant fortement leur périmètre d’affectation sans aucune compensation.
- Le Rectorat de Lorraine estime qu’une centaine d’élèves n’ont pas l’AESH prescrit par leur MDPH et demande du temps pour pallier.
- Et à Vaulx-en-Velin (Rhône), les personnels d’une école font grève pour dénoncer le manque d’AESH qui pèse sur des enseignants ayant pourtant adapté le fonctionnement des classes pour compenser.
- Afin de tenter de mater le mécontentement et la contestation sociale de ses personnels médico-sociaux subissant à un management par la peur, l’APAJH de l’Isère licencie deux syndiqués élus du CSE.
Jeudi 2 octobre – L’humeur d’Agnès.
Peintre et dessinatrice sourde, Agnès Fédrizzi réagit à l’actualité du moment et hume l’air du temps…
Ma toute première linogravure : quel sang d’encre pour manipuler ce rouleau compresseur !
Cet arbre de vie fait écho à l'humain qui évolue au fil de ses expériences, et à l'enfant qui grandit à mesure qu'il apprend jusqu'à devenir un adulte.
Mercredi 1er octobre – Emploi – L’IDF réduit la formation.
Les établissements et services de réadaptation professionnelle (ESRP) et de pré-orientation (ESPO) d’Île-de-France doivent, à la demande du Conseil Régional, réduire de 15% le nombre de travailleurs handicapés suivant une formation professionnelle. Le Conseil leur a adressé un courrier en ce sens, entrant en contradiction avec les conventions d’objectif que ces organismes ont signées avec l’Agence Régionale de Santé visant à atteindre un remplissage d’au moins 90% des stages. Plus de 300 travailleurs handicapés pourraient être victimes de cette restriction budgétaire qui intervient après l’annonce, la semaine dernière, par le même Conseil Régional, de la suppression de 2 millions d’euros de subventions aux Maisons Départementales des Personnes Handicapées afin de financer des aides techniques et aménagements de logements.






























