La secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a déclaré le 26 mars dans une interview au Moniteur destiné aux professionnels du bâtiment : « A l’instant T, une famille a davantage besoin de grandes chambres que de grandes salles de bains. Mais en cas de nécessité, la cloison séparant ces pièces peut être déplacée rapidement et simplement, car il n’y aura pas de canalisations entre les deux grâce à la construction ‘évolutive’. »

Or selon l’article premier de l’arrêté du 11 septembre 2020 imposant le concept de douche sans ressaut : « Lorsque la zone de douche accessible n’est pas installée dès l’origine, son aménagement ultérieur est possible sans modification du volume de la salle d’eau à l’exception de l’éventuelle réintégration des cabinets d’aisance tel que décrit au 1 du II de l’article 13. » La ministre méconnaît visiblement la réglementation applicable.

Il semblerait également que Sophie Cluzel se méprenne quant à la notion de travaux simples puisque, si cela était autorisé, accroître le volume d’une salle d’eau au détriment de celui d’une chambre ou de toute autre pièce mitoyenne imposerait la reprise des étanchéités, horizontale et verticale, de la dite salle d’eau; d’évidence, cela ne saurait être qualifié de travaux simples et peu onéreux comme le requiert le concept de construction « évolutive ». Ces étanchéités indispensables pour préserver les murs et le voisinage nécessitent l’intervention de professionnels qualifiés et des travaux qui sont loin d’être simples…

Christian François, avril 2021.

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