Ce constat résulte du sondage baromètre publié chaque automne par les magazines Déclic et le Pèlerin. La livraison 2002 est particulièrement pessimiste : 94% des personnes interrogées estiment que les pouvoirs publics ne s’intéressent pas suffisamment à l’intégration des personnes handicapées. 86% des répondants considèrent que l’intégration n’est pas bonne. Quant aux parents, la mort les préoccupe : ils sont 82% à être inquiets de la vie de leurs enfants après leur disparition. Dans les familles de « valides », c’est pourtant l’optimisme qui domine : 65% des parents sont confiants dans l’avenir de leurs enfants.

On le savait déjà, dans le secteur du handicap on ne voit pas l’avenir en rose. Les effets d’annonce – plan triennal, droit à compensation, loi d’orientation – se heurtent aux réalités françaises : sur le terrain, rien ne bouge vraiment, et le regard porté sur les personnes handicapées n’a pas significativement changé. Le marasme économique pèse certainement sur la perception des parents d’enfants handicapés quant à leur devenir. Mais c’est bien la place et le rôle de ces enfants dans la société que ce sondage jette en pleine lumière, loin des discours d’autosatisfaction de pouvoirs publics défaillants.

Laurent Lejard, octobre 2002

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