Voici donc la fin attendue d’un feuilleton qui tenait en haleine quelques observateurs de la vie politique. Dominique Gillot avait en effet été tenue à l’écart depuis quelques mois, notamment après une déclaration à l’Assemblée Nationale jugée excessive par le Premier Ministre : évoquant l’affaire de la vache folle, madame Gillot avait estimé que la France pourrait générer plus de 10.000 cas de maladie de Kreutzvel- Jacob. Le périmètre de compétence de son secrétariat d’Etat avait d’ailleurs été amputé de la Santé au début du mois de février 2001. Dernier affront en date, c’est à Élisabeth Guigou qu’était revenu le privilège de présenter le projet de réforme de la prestation spécifique dépendance, dépossédant de ses prérogatives la secrétaire d’État aux personnes âgées et aux personnes handicapées.

Après ces mises à l’écart successives, Dominique Gillot a visiblement voulu faire « une sortie par le haut » en décidant, à la faveur de sa réélection à la Mairie d’un bourg de la région parisienne, d’abandonner un gouvernement dans lequel elle n’avait plus la pleine confiance de son chef, Lionel Jospin.

Ségolène Royal, qui fit preuve de détermination sur le dossier de l’intégration scolaire dont elle avait la charge en 1998 et 1999 sans toutefois obtenir les moyens financiers d’en mettre en oeuvre les orientations politiques, sera la ministre intérimaire des personnes handicapées, jusqu’aux prochaines élections législatives. Pour une période de quatorze mois au plus. Que Yanous! suivra de près pour vous…

Laurent Lejard, mars 2001.

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