Mercredi 30 décembre – Japon – Danger.

Selon une enquête menée par le grand quotidien Mainichi Shimbun, 80% des feux sonores du pays ont été neutralisés pour ne plus déranger la quiétude des riverains, parfois à certaines heures de la journée (principalement entre 19h et 8h), souvent de manière définitive. Les difficultés qui en résultent pour les piétons déficients visuels ont causé de nombreux accidents dont un mortel. Les associations de défense en appellent au Gouvernement afin que soit mis un terme à cette pratique aussi égoïste que dangereuse. Moins de 10% des feux de signalisation du pays sont équipés de ce dispositif. (Source : Mainichi)

Samedi 26 décembre – Bosnie – Sport.

Ismail Zulfic, handi-nageur âgé de 10 ans, né sans bras, a été élu athlète de l’année lors d’un vote organisé par le journal Nezavisne novine. Trois fois par semaine, le jeune garçon, qui vit dans un bourg du centre du pays, est conduit par son père à Sarajevo pour s’entraîner avec son club (Spid, qui compte d’autres enfants handicapés) : 150km aller-retour, sans le moindre soutien financier des autorités. Ismail comptabilise déjà plus de 40 médailles de tournois bosniaques et régionaux. Son objectif : les grandes compétitions internationales et, pourquoi pas, les Jeux Paralympiques. (Source : La Prensa Latina)

Jeudi 24 décembre – Burkina-Faso – Technologie.

L’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) lance un ambitieux projet baptisé « Solution TIC Accessibles » pour faciliter la diffusion des textes imprimés. Il va s’agir, d’ici la fin 2021, d’élaborer, adapter et mettre en oeuvre des politiques, lois et règlements nationaux en faveur de la publication accessible et l’acquisition de technologies numériques compatibles. C’est l’application locale du Traité de Marrakech, ratifié par le pays en 2018, qui vise à faciliter l’accès des personnes déficientes visuelles à l’édition adaptée. Une première en Afrique de l’Ouest francophone selon ses promoteurs. (Source : Le Faso)

Jeudi 17 décembre – Suisse – Consignes.

L’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et la Société suisse de médecine intensive (SSMI) ont publié une version actualisée des directives pour le tri des patients Covid-19 en cas de pénurie des ressources dans les unités de soins intensifs. Elle précise notamment que « l’échelle de fragilité », décriée par les associations de défense, ne peut être utilisée en relation avec les personnes handicapées. Dans la version antérieure, les explications concernant l’âge, le handicap et la démence en tant que critères non admissibles pour les décisions de triage étaient en partie trop concises et ont conduit à des malentendus, explique l’ASSM. Les organisations Inclusion Handicap et Agile, à l’origine de cette demande de révision, s’en sont félicitées. (Source : Le Matin)

Mercredi 16 décembre – Nouvelle-Zélande – Violences.

Selon un rapport provisoire de la Commission chargée d’une enquête nationale sur le sujet, au moins 250.000 personnes ont été victimes de maltraitances et de sévices y compris sexuels dans des institutions de l’État entre 1950 et 1999. Au total, 655.000 enfants, jeunes adultes et adultes ont vécu dans les orphelinats, foyers pour personnes handicapées et institutions de santé mentales sur cette même période. L’enquête a été lancée début 2018 à la demande de la Première ministre, Jacinda Ardern, les victimes (principalement Maories, issues de milieux défavorisés, ou handicapées) réclamant depuis des années que lumière soit faite sur les abus qu’elles ont subis. (Source : The Guardian)

Lundi 14 décembre – Grèce – Accessibilité.

Athènes, l'Acropole et son nouvel ascenseur

Après que, le 3 décembre, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis en personne eut inauguré un ascenseur panoramique permettant aux personnes à mobilité réduite de gravir enfin le célébrissime Acropole d’Athènes et accéder à un parcours adapté, deux autres ministres (celui de l’Équipement et celle des Affaires sociales) ont officiellement lancé dans le métro de la capitale un système de relais-vidéo à destination des voyageurs sourds. Pour accéder à l’Acropole, l’ascenseur, le parcours et les deux voiturettes électriques qui y circuleront, agréés par le Comité pour la conservation des monuments, ont été financés grâce à la fondation Onassis. Quant au système de communication vidéo du métro, présenté comme une première européenne, il sera piloté par l’Institut national pour les Sourds dans une station (Syntagma) pendant une période test d’un an avant d’être étendu à tout le réseau. (Source : Ekathimerini)

Jeudi 10 décembre – Kirghizistan – Ségrégation.

Dans un rapport accablant publié à l’occasion de la Journée internationale des droits humains, l’ONG Human Rights Watch dénonce le fait que des milliers d’enfants handicapés soient mis de force, par des organismes ou des professionnels de santé, à l’écart de la société dans des institutions où ils sont confrontés aux risques de négligence, de soins médicaux inappropriés (chape chimique) et de discrimination. L’anonymat n’étant pas garanti, les victimes ne peuvent déposer plainte. Le pays a pourtant ratifié en 2019 la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et s’est engagé à garantir l’accès à une éducation inclusive, promesse qui tarde d’autant plus à se concrétiser que les écoles traditionnelles demeurent physiquement inaccessibles aux élèves handicapés. (Source : HRW)

Lundi 7 décembre – Liban – Manif.

L’Union libanaise des personnes à handicap physique (LPHU) a organisé un sit-in à Beyrouth afin de réclamer le statut de « handicapés de l’armée libanaise » pour les personnes atteintes par la double déflagration du port de Beyrouth le 4 août dernier. En effet, seules les victimes décédées et leur famille bénéficient de ce statut et des indemnisations qui y sont attachées, non celles qui ont survécu au prix parfois de très lourdes séquelles, tant physiques que psychologiques. Ces dernières, ne bénéficiant que de maigres prestations santé, se retrouvent donc démunies et, plus encore que leurs concitoyens valides, en grande précarité financière. La loi qui a accordé en 2000 leurs droits aux Libanais handicapés du Liban en matière d’éducation, de travail, de santé, d’accessibilité, etc., n’a pas davantage été appliquée que la convention onusienne, signée mais jamais ratifiée. (Source : L’Orient-Le Jour)

Dimanche 6 décembre – Chine – Récréation.

Café Hinichijou

Un café de Shanghai baptisé Hinichijou (« L’insolite »), géré par trois personnes handicapées dont un Sourd qui a remporté un 1er prix de la préparation du café lors d’un concours professionnel national de travailleurs handicapés, connaît un succès quasi-planétaire grâce aux réseaux sociaux. La raison en est son concept : il se résume en effet à un trou dans un mur par lequel un employé revêtant une patte d’ours en peluche sert les clients et les cajole. Il n’y a pas de salle, les clients scannent simplement un QR-code fixé au mur pour passer leurs commandes ; ceux qui sont handicapés sont servis gratuitement. (Source : CIIC)

Mercredi 2 décembre – Colombie – Tourisme.

Wilson Guzmán, handicapé moteur de Medellin, cité mondialement célèbre pour autre chose que ses charmes architecturaux ou naturels, a décidé de faire découvrir autrement sa ville en organisant des tours en fauteuils roulants équipés d’une troisième roue électrique. Ces visites hebdomadaires de trois heures, tarifées une vingtaine d’euros, s’adressent à tous les publics, handicapés ou non, sensibilisant ceux qui ne le sont pas à la réalité de terrain. Le reste du temps, ces véhicules sont loués une cinquantaine d’euros par mois à des usagers handicapés pour des déplacements ordinaires. (Source : 20 Minutos)

Lundi 30 novembre – Japon – Labyrinthe.

Selon une récente enquête du ministère des Transports et du tourisme, près de la moitié des gares du pays ne portent aucun nom, dont 10% dans les régions densément peuplées de Tokyo et Osaka ; un chiffre en constante augmentation. Autre problème : le nombre de gares sans personnel d’accueil est très élevé, surtout en zone rurale. Résultat : les voyageurs handicapés, particulièrement les déficients visuels et ceux qui nécessitent une assistance en gare (sans même parler des touristes) se trouvent de plus en plus souvent démunis, livrés à eux-mêmes ou à la bonne volonté des autres usagers. Le Gouvernement s’apprête à édicter des règles contraignant les opérateurs privés à résoudre ce problème. (Source : Mainichi)

Vendredi 13 novembre – Belgique – Société.

Le « prix de l’amour », comme on appelle la sanction financière qui guette toute personne handicapée souhaitant se marier (amputation des allocations selon les revenus du conjoint), sera supprimé dès le 1er janvier 2021 a indiqué la ministre de l’Intégration sociale, Karine Lalieux. Le coût de cette mesure est estimé à 31 millions d’euros. Dans le même esprit, le conseil des ministres a approuvé l’avant-projet de loi qui fait passer de 21 ans à 18 ans l’âge à partir duquel une personne handicapée peut bénéficier des allocations pour adultes : ceci, exigé par un arrêt de la Cour constitutionnelle du 9 juillet dernier, aura un effet rétroactif au 1er août 2020 dès l’entrée en vigueur de la loi. (Source : https://www.rtl.be/ RTL)

Vendredi 6 novembre – Suisse – Web.

Selon la 5e étude de la fondation « Accès pour tous » sur l’accessibilité des sites internet suisses qui cible en particulier les plates-formes d’e-commerce, moins d’un quart sont satisfaisantes. 30% de ces sites « enfreignent les règles d’accessibilité de base de manière répétée et grave ». Seul le site de Berne, la capitale fédérale, qui propose des tickets de stationnement pour visiteurs, obtient le score maximum ; suivent les sites de Swiss et des CFF. En queue de peloton : Ticketcorner et Payot. (Source : ICT)

Vendredi 6 novembre – Canada – Équité.

Après la vive émotion soulevée, lors de la première vague épidémique de Covid-19, par un protocole d’attribution des respirateurs artificiels jugé discriminatoire, les associations de défense des personnes handicapées ont obtenu du gouvernement québécois qu’il révise sa copie. Dans la première version, les patients atteints d’une « maladie neuromusculaire avancée et irréversible » ou de « déficience cognitive sévère due à une maladie progressive » n’avaient pas droit à un respirateur artificiel en cas de surcharge dans les hôpitaux ; désormais, seules les personnes souffrant d’une « maladie neurodégénérative sévère et irréversible » ou d’un « trouble neurocognitif majeur dégénératif » pourront faire l’objet d’un refus de respirateur. Autre avancée : si la première version était (temporairement) restée confidentielle, la seconde sera publiée. (Source : Le Devoir)

Mardi 3 novembre – Tunisie – Technologie.

Prothèse de bras

La start-up Cure Bionics de Mohamed Dhaouafi a développé, grâce à des fonds américains, un prototype de main artificielle personnalisable imprimée en 3D. A l’instar des autres prothèse actuellement disponibles, celle-ci fonctionne avec des capteurs fixés au bras, qui détectent les mouvements musculaires, un logiciel à intelligence artificielle interprétant les mouvements et transmettant les instructions aux doigts. Fonctionnant à l’énergie solaire, elle sera bientôt disponible pour les adultes et les enfants à un tarif annoncé autour des 2.000 euros, très inférieur aux prix du marché, et donc adapté aux pays en voie de développement. (Source : Ecofin)

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