Samedi 29 août – Canada – Bourde.

Le gouvernement du Manitoba a involontairement partagé, notamment avec une centaine d’organismes de services, via un fichier électronique destiné au défenseur des enfants et de la jeunesse de l’État, des renseignements personnels sur environ 9.000 enfants handicapés. Ces informations n’incluaient pas de données sociales ou financières mais comprenaient les diagnostics et les adresses de ces enfants. Les autorités ont présenté des excuses et veillé à ce que les destinataires suppriment le mél en question mais l’ombudsman (médiateur) du Manitoba a été saisi. (Source : Radio Canada)

Jeudi 27 août – Belgique – Transports.

Un camion spécialement adapté, baptisé Truck 2.0, vient d’être présenté par le Fonds Social Transport et Logistique (FSTL). Il sera mis à disposition de différents instituts de formation afin de permettre à des demandeurs d’emploi handicapés physiques de devenir routiers, ce qui s’avérait difficile jusqu’alors. La formation, également dispensée en langue des signes, concerne aussi les personnes déficientes auditives. Enfin, les employeurs qui entreront dans cette démarche seront dédommagés par l’État, qui interviendra de plus dans la rémunération du routier handicapé. (Source : RTBF)

Mercredi 26 août – Tunisie – Comète.

L’enseignant docteur en littérature, luthiste virtuose et journaliste radio Walid Zidi, 34 ans, aurait dû être le premier ministre aveugle chargé des Affaires culturelles du pays. Nommé le 24 août par le nouveau chef du Gouvernement, Hichem Mechichi, il a fait l’objet d’une campagne de calomnie et de dénigrement à ce point violente qu’il vient de présenter sa démission. Motif officiel : « Mon université, c’est mon paradis. Je ne suis pas ministre et je ne saurais l’être. » De nombreuses voix se font entendre pour qu’il revienne sur sa décision. (Source : Business News)

Mercredi 26 août – Côte d’Ivoire – Communication.

Raphaël Dogo, président de la Fédération des associations pour la promotion des personnes handicapées de Côte d’Ivoire (Fahci) et ministre des personnes handicapées sous la présidence Gbagbo début 2011, et Alfred Kouassi, conseiller de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) ont annoncé leur soutien au lancement d’une Union des communicateurs sur le handicap (Uch) afin de lutter plus efficacement contre les stigmatisations dont sont victimes les Ivoiriens handicapés. L’objectif de l’Uch est de faciliter l’émergence d’une conscience nationale communautaire en leur faveur grâce à la communication. (Source : Fraternité Matin)

Lundi 17 août – Canada – « Cage-in ».

Après cinq nuits passées devant le Parlement de Québec sous un chapiteau grillagé, Jonathan Marchand, myopathe âgé de 43 ans qui réclamait le droit de résider chez lui et non en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) comme on l’y forçait depuis 2012, a levé le camp. S’il n’a pu rencontrer le Premier ministre François Legault, il a obtenu du Gouvernement l’assurance qu’un programme québécois d’assistance personnelle autodirigée serait mis en place par un groupe de travail ad hoc réuni prochainement et comportant notamment parmi ses membres des personnes handicapées. Rendu des conclusions au plus tard en fin d’année. Jusqu’à présent, les fonds destinés à l’aide et aux soins ne sont pas versés aux personnes concernées, qui ne peuvent légalement embaucher directement des professionnels, et donc mener une vie autonome. (Source : Radio Canada)

Mercredi 5 août – USA – Plainte.

L’Association nationale des Sourds (NAD) a attaqué la Maison-Blanche en justice. Elle reproche à l’administration Trump de ne pas proposer de traduction simultanée en langue des signes concernant les points d’information organisés sur la crise sanitaire et estime qu’il s’agit là d’une violation du Premier amendement de la Constitution ainsi que de la Loi sur les Américains avec handicap (ADA). La NAD avait, dès le mois de mars, adressé un courrier alertant la Maison-Blanche sur cette situation. Et de rappeler que les interventions télévisées des gouverneurs des 50 États et des maires des principales villes du pays sont accompagnées d’une traduction en langue des signes. (Source : New-York Times)

Lundi 3 août – Allemagne – Émoi.

Barbara Gross, 26 ans, handi-basketteuse multimédaillée bien connue du public allemand, est menacée de devoir abandonner son sport à cause des nouvelles règles édictées en la matière par le Comité international paralympique (IPC). D’où il ressort qu’à l’instar d’une dizaine d’autres handi-athlètes de par le monde, elle n’est « pas assez handicapée » pour pouvoir disputer des compétitions internationales. Il est certes vrai qu’elle peut se déplacer sans fauteuil roulant mais son « handicap minimal » ne lui permet pas pour autant d’affronter des sportifs valides. L’émoi en Allemagne a été grand, y compris au sein des instances sportives nationales (Barbara Gross évoque, comme d’autres handibasketteurs, de devoir se faire amputer pour pouvoir concourir de nouveau), mais l’IPC est demeurée « droite dans ses bottes », arguant qu’aucun sport n’était au-dessus des lois et que celles-ci devaient être appliquées avant les Jeux de Tokyo 2020, reportés à 2021 à cause de la crise sanitaire. (Source : Deutsche Welle)

Lundi 20 juillet – Grèce – Archéologie.

Selon une contribution publiée dans la prestigieuse revue Science, les archéologues confirment l’existence de rampes d’accès à certains monuments de la Grèce antique, dont des sanctuaires dédiés à Asclépios, dieu de la médecine. Ces rampes, dont des traces ont pu être mises en évidence, notamment à Epidaure et Olympie, avaient vraisemblablement la même fonction qu’aujourd’hui : permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à ces espaces publics. Cela contredit l’opinion généralement admise, mais actuellement battue en brèche par des archéologues, selon laquelle il n’y avait aucune place pour les personnes handicapées dans les sociétés antiques. (Source : Greek Reporter)

Lundi 20 juillet – Belgique – Législation.

Saisie par le tribunal du travail du Hainaut, la Cour constitutionnelle a annulé la disposition d’une loi datant de 1987 et plusieurs fois amendée, en disposant qu’elle violait la Constitution en fixant à 21 ans l’âge minimal pour l’octroi d’une allocation de remplacement de revenus et d’une allocation d’intégration aux personnes handicapées majeures. La Cour a estimé que le critère de l’âge de la majorité civile justifiant la limitation de l’octroi des allocations de remplacement de revenus et des allocations d’intégration aux personnes handicapées de 21 ans accomplis n’était plus pertinent dès lors que la loi du 19 janvier 1990 fixait cette majorité civile à 18 ans. (Source : La Libre)

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