Il arrive parfois que les personnes handicapées doivent recourir aux professionnels de la santé. Pour des raisons liées ou non aux déficiences qui les affligent, il leur faut consulter un médecin généraliste, un dentiste, un gynécologue ou un ophtalmologiste. Quand les visites chez les praticiens de ville sont possibles, tout va bien. Dans le cas contraire, il faut s’orienter vers le circuit hospitalier. Et là, il ne faut pas croire que l’essentiel des problèmes soit résolu…

Places de stationnement proches des services de consultations, signalétique en braille ou en gros caractères, interprète en langue des signes, guichets et toilettes accessibles en fauteuil roulant, personnel formé à accueillir des personnes en difficulté sont aujourd’hui toujours exceptionnels. Pourtant depuis 1995 la Charte du patient hospitalisé dit textuellement : « Le service public hospitalier est accessible à tous et en particulier aux personnes les plus démunies. Il est adapté aux personnes handicapées ». Et plus concrètement, à l’instigation de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, a été créée en 1997 la « Mission Handicaps » pour améliorer la prise en charge des personnes victimes d’un handicap sensoriel, mental ou physique, enfants ou adultes.

Au cours des semaines à venir nous regarderons à la lumière d’exemples vécus si les réponses officielles sont en accord avec les demandes légitimes des intéressés. Cette question est d’autant plus d’actualité alors même que le projet de loi sur les droits des malades, incluant l’accès au dossier médical par la personne, a été renvoyé au- delà des prochaines échéances électorales…

Pierre Brunelles, novembre 2000.

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