Le 7 janvier 2006, l’iranien Behrouz Mehranpour, 22 ans, était pendu en public sur une place de Téhéran pour avoir tué deux de ses parents alors qu’il était mineur. Dix jours plus tard, Clarence Ray Allen recevait un injection léthale en Californie au lendemain de ses 76 ans. Le premier était aveugle et sourd, le second devenu paralysé et aveugle durant ses 23 années de détention.

Ces deux hommes ont été exécutés au nom de lois d’un autre âge autorisant la mise à mort des criminels de sang. Il n’est pas question ici d’absoudre le crime, oublier les victimes ou atténuer l’horreur que l’on ressent légitimement à la lecture des faits : leurs auteurs doivent être punis par la Société, on peut même espérer qu’ils y soient finalement réintégrés. Mais ôter la vie au nom de cette Société est une ignominie, une barbarie indigne de peuples se prétendant civilisés.

« La peine de mort est une aberration inhumaine en toutes circonstances, surtout quand il s’agit d’enfants, de personnes âgées ou mentalement handicapées,
 a déclaré Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe. Prononcer la peine de mort n’est pas rendre justice mais tenter de manière pitoyable de satisfaire une pulsion primitive de revanche et de spectacle ».

Laurent Lejard, janvier 2006.

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