Dijon, chef-lieu du département de la Côte-d’Or et de la Région Bourgogne, fourmille d’intérêt pour le visiteur curieux. Bâtie sur des terrains plats, la circulation y est aisée en fauteuil roulant. Si quelques secteurs pavés peuvent rendre la circulation piétonne moins aisée, la ville invite à la découverte en suivant un parcours emblématique, celui de la Chouette. Ce circuit de visite vous convie non seulement à savourer le charme de Dijon, mais également à remonter dans le temps et dans l’histoire de la ville.

Le Jardin Darcy. C’est le premier vrai jardin public de la ville, crée en 1880. Il fut imaginé autour du réservoir construit quarante ans auparavant par l’ingénieur Henri Darcy pour amener l’eau à la ville, depuis le Val Suzon. Ce jardin romantique est gardé par l’ours polaire, hommage au sculpteur animalier, François Pompon. A proximité, la Porte Guillaume est un Arc de triomphe du XVIIIe siècle, à l’entrée Ouest de la ville. Son nom rappelle le souvenir de Guillaume de Volpiano, réformateur de l’abbaye bénédictine Saint- Bénigne au XIe siècle. La Place Grangier, quant à elle, est le témoin du goût novateur du début du XXe siècle. A côté de l’Hôtel des Postes, d’architecture très académique, un étonnant immeuble art nouveau affiche sa différence: il est pourtant dû au même architecte, Louis Perreau. La place tient son nom de Henri et Sophie Grangier. A cet emplacement s’élevait autrefois une forteresse dont certains vestiges sont encore visibles au Musée Archéologique. Elle fut construite par Louis XI, à la chute du duché de Bourgogne.

La Place François Rude, ou place du Bareuzai, a été construite en 1904 après la démolition d’un îlot de maisons anciennes. Elle doit sont nom au célèbre sculpteur dijonnais, né à deux pas d’ici et auteur du bas- relief « La Marseillaise » sur l’Arc de triomphe (Place de l’Etoile à Paris). Les Dijonnais appellent également cette place « du Bareuzai », en raison de la statue du vendangeur placée au- dessus de la fontaine: après avoir foulé le raisin, les vignerons sortaient avec des « bas rosés » !

La Rue des Forges. Au numéro 40, l’Hôtel Aubriot: c’est dans les caves de cette maison, construite au XIIIe siècle, qu’étaient conservés les dépôts monétaires. Au 38 se trouve la Maison Maillard (dite Milsand). Elevée pour Jean Maillard, maire de Dijon en 1560, elle présente une remarquable façade Renaissance. L’Hôtel Chambellan (numéro 34) est le siège de l’Office de Tourisme de Dijon: ce logis a été réalisé pour Henri Chambellan, maire de Dijon en 1490.

Chef d’oeuvre de l’architecture bourguignonne du XIIIe siècle, Notre- Dame est remarquable par sa façade, composée de fines colonnettes et de rangs de fausses gargouilles. Elle est surmontée du « Jacquemart », prise de guerre de Philippe le Hardi (1385- 1404): le duc ramena cette horloge de Courtrai en 1383 et l’offrit aux Dijonnais pour leur aide dans la guerre des Flandres.

La Chouette. Au fil des siècles, elle est devenue un porte- bonheur pour les passants qui la caressent de la main gauche, la main du coeur. A votre tour, faites un voeu en la caressant ! Cette chouette a été sévèrement amputée de son flanc gauche dans la nuit du 5 au 6 janvier 2001. L’émoi des Dijonnais fut très vif et on cria au scandale. Sa restauration a permis de réparer l’outrage. Depuis, on garde une oeil sur elle, jour et nuit…

La Maison Millière. Edifiée en 1483 par le marchand Guillaume Millière, cette maison a conservé son aspect du Moyen- Âge. Cette maison a servi de décor à de nombreux films et en particulier au tournage de « Cyrano de Bergerac » (1990, réalisé par Jean- Paul Rappeneau, avec Gérard Depardieu).

L’hôtel de Vogüé est quant à lui le plus bel exemple d’hôtel particulier entre cour et jardin du XVIIe siècle que l’on puisse offrir aux visiteurs. Construit pour le président au Parlement Etienne Bouhier, il passa par alliance à la famille de Vogüé en 1782.

La Place du Théâtre. Le théâtre a été érigé à l’emplacement de la Sainte Chapelle. L’église Saint- Etienne, ancienne abbatiale, abrite le Musée Rude. L’ église Saint- Michel est le point d’orgue de la perspective de l’artère principale de la ville. La première phase des travaux de construction est d’influence gothique alors que la façade est d’inspiration Renaissance italienne. Au passage, on remarque le Musée des Beaux Arts qui présente sur la façade le plan du Castrum gallo- romain évoquant la première page de l’histoire de la ville, Divio, et la statue de Jean- Philippe Rameau, compositeur et musicien né à Dijon en 1683.

La Tour de Bar. Conçue sur le modèle du donjon féodal, la Tour de Bar fut construite à partir de 1365 par Philippe le Hardi. C’est à René d’Anjou (Duc de Bar, de Lorraine, Roi de Hongrie, de Jérusalem et de Sicile), qui y fut prisonnier qu’elle doit son nom. Elle constitue la partie la plus ancienne du Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne. L’actuel Palais n’était à l’origine qu’une résidence adossée au castrum gallo- romain. Reconstruit à partir de 1366 par Philippe le Hardi, il fut embellit par les Ducs. Le premier des quatre Grands Ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi, reçut le duché en 1364. La puissance du duché constitua une menace pour le roi de France, Louis XI, qui, à la mort de Charles le téméraire, dernier des Ducs, s’empressa de rattacher la Bourgogne au royaume de France. C’est à Philippe le Bon que l’on doit le logis ducal et la Tour de la Terrasse. Au XVIIe siècle commence la restructuration du Palais. Il fut achevé au cours du XIXe siècle. L’ensemble est actuellement occupé par l’Hôtel de ville et le Musée des Beaux Arts.

Bossuet est né à Dijon en 1627. Sa discrète maison natale se blottit au pied de l’église Saint- Jean, reconvertie en théâtre en 1980 où elle accueille le Théâtre Dijon Bourgogne, Centre Dramatique National. Admirez l’élévation très pure de la nef et du choeur de la cathédrale Saint- Bénigne, typique du gothique bourguignon, et sa flamboyante toiture polychrome. De l’ancienne abbatiale rebâtie à partir de l’an 1000 par Guillaume de Volpiano subsiste une crypte, véritable chef d’oeuvre de l’art roman bourguignon. C’est là que devaient se trouver les reliques de Saint Bénigne, qui fut le 1er apôtre de la Bourgogne. Dijon est une ville aux 100 clochers, dont le plus élevé et le plus spectaculaire est celui de la cathédrale Saint Bénigne (93 m de haut).

Liste des sites accessibles :

Musées : Musée des Beaux-arts (Palais des Etats de Bourgogne), Musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin (17, rue Sainte Anne), Muséum d’Histoire Naturelle (sauf galerie centrale, Rue Jehan de Marville), Jardin Botanique (1 avenue Albert 1er), Musée Magnin (rez- de- chaussée seulement, 4 rue des Bons Enfants), Musée Rude (rue Vaillant)

Eglises : Eglise Notre Dame (place Notre Dame), Crypte Notre Dame d’Ephèse de l’Eglise Saint Bernard (12 Boulevard Alexandre 1er de Yougoslavie)

Hôtels particuliers : Hôtel Bretagne de Blancey (6/8 rue Berbisey), Hôtel Coeur de Roy (35 rue Vannerie), Hôtel de Samerey (19 rue du Petit Potet), Hôtel de Sassenay (3 rue Berbisey)

Parcs et Jardins : Lac Chanoine Kir, Jardin Darcy (Place Darcy), Square des Ducs (Place des Ducs), Parc des carrières Bacquin (rue des Marmuzots), Parc de la Colombière (Cours du Parc), Parc de la Combe à la Serpent, Parc de la Toison d’Or (rue de Colchide).

Pour davantage d’informations et effectuer des visites guidées de la ville, rendez- vous au Pavillon du Tourisme, Place Darcy 21000 Dijon. Tél. 03 80 44 11 44, Fax 03 80 42 18 83 et sur le site dijon- tourism.com. Le parcours de la chouette est une marque déposée. Réalisation : Hervé Melon.

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