C’est en 1998 que la secrétaire d’État au Tourisme, Michelle Demessine, a lancé la première campagne de promotion en direction des personnes handicapées. Timide lors de sa première édition – 19 séjours proposés dont 11 dans la Creuse – l’offre s’est étoffée les années suivantes bien que des régions entières soient encore très en retrait : citons à cet égard le Roussillon, la Provence et la Côte d’Azur, les Alpes, le Dauphiné, le Massif Central, Paris et l’Ile de France, la Bretagne, la Normandie, la Bourgogne, l’Alsace ! Cette indifférence prendra peut- être fin avec le lancement d’un label Tourisme et Handicap. L’opération, qui s’étendra dans un premier temps sur trois ans, a pour but de signaler au public les activités, sites et équipements touristiques accessibles sous l’angle des quatre handicaps: moteur, visuel, auditif, mental. Des enquêteurs visiteront ces installations et accorderont un ou plusieurs labels, signalés par un panonceau placé à l’entrée. L’objectif avoué est de labelliser un millier de lieux par an.

La réalisation de ce travail est confiée à une association spécialement créée à cet effet, dirigée par la présidente de la Fédération Française des Techniciens et Scientifiques du Tourisme. « Tourisme et Handicaps », c’est son nom, prendra la suite des bénévoles qui animaient la cellule de coordination nationale éponyme. Et fonctionnera de la même manière que son prédécesseur, avec des bénévoles…

C’est là que le bât blesse : l’évaluation sur le terrain est « laissée à la bonne volonté des représentants des associations » regroupés dans des comités régionaux, selon les termes même d’Annette Masson, présidente de Tourisme et handicaps. Alors que la secrétaire d’État au Tourisme proclamait que les touristes en situation de handicap « représentent un potentiel encore peu exploité » (dans son discours de présentation le 4 mai 2001), elle ne dégagera pas les moyens financiers nécessaires.

Top ou Flop ? A vous de juger, au vu des labels qui orneront peut-être votre prochaine villégiature…

Laurent Lejard, mai 2001.

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