Après de longs mois de tergiversations sur fond de tentation séparatiste flamande, les dirigeants politiques d’outre-Quiévrain sont parvenus à conclure un accord de gouvernement. Les personnes handicapées figurent parmi les grands gagnants de cet accord dont l’un des aspects a été annoncé par Didier Reynders, vice-Premier ministre : il mettra fin au « prix de l’amour » qui condamnait les personnes handicapées qui se marient à perdre leurs allocations alors calculées en prenant en compte les revenus du conjoint.

Ce « prix de l’amour » existe également en France, pour les couples mariés, pacsés ou vivant maritalement : la notion est extensive pour que tous les couples officiels ou officieux soient concernés. L’enjeu est financier; ce « prix de l’amour » est contesté en France depuis de nombreuses années et aucun des gouvernements qui se sont succédés, de droite comme de gauche, n’a voulu mettre un terme à cette discrimination qui consiste à amputer le minimum social servi à une personne handicapée des revenus perçus par son conjoint.

Ce « prix de l’amour » sera au coeur des mots d’ordre des manifestations du 29 mars prochain organisées par le mouvement Ni Pauvre Ni soumis. A Paris mais également dans des villes de province et des départements d’Outremer, les personnes handicapées sont invitées à manifester pour exiger un revenu décent de remplacement, égal au salaire minimum, cumulable avec un salaire et imposable, calculé sur les seuls revenus du bénéficiaire. Pour appuyer cette revendication, ils pourront désormais clamer haut et fort l’exemple de ce qui n’est pas une blague belge…



Laurent Lejard, mars 2008.

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