C’est bien ce que l’on peut déduire de la quête sur la voie publique lancée par trois organisations membres d’Action Handicap à l’occasion de la Semaine Nationale des personnes handicapées physiques. Qui aurait le coeur de refuser une petite pièce à ces « ch’tits n’enfants z’handicapés » privés de classe parce qu’une municipalité n’a pas les moyens d’installer une rampe d’accès ? Faut-il croire que l’Education Nationale, dont la pauvreté est notoire, nécessite d’être renflouée par le bon argent des âmes charitables afin qu’elle accueille dignement des élèves à besoins spéciaux ? L’obole permettra- t-elle de fournir des livres scolaires adaptés, en braille, gros caractères ou numérisés ?

Trêve de persiflage, en fait ce ne sont pas des actions affectées à l’intégration scolaire que le grand public va financer, mais les dépenses générales des associations membres de cette Semaine Nationale. Il suffisait de le dire, voilà qui est fait.

Laurent Lejard, mars 2004.

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