Messaoud Belabbas vit en France depuis plus de 25 ans. Quelques mois après sa naissance en Algérie, en 1969, une méningite lui laisse d’importantes séquelles : Messauoud restera paralysé des membres supérieurs et son expression verbale fortement altérée. Ses pieds eux ont conservé une grande agilité et c’est grâce à eux qu’il peint des oeuvres fortes en couleurs et en expression. Sa grand-mère l’avait initié à la poterie lors des années algériennes : le petit Messaoud pétrissait la terre et en faisait surgir des personnages et d’autres objets. Actuellement, la peinture est l’expression privilégiée de l’artiste devenu adulte. Il s’essayé à la plupart des techniques : peinture à l’huile, acrylique, gouache, encre de Chine… A ses débuts, il peignait sur des planches. Depuis qu’il en a les moyens, c’est sur la toile qu’il concrétise ses inspirations. Le pastel à l’huile est devenu son medium de prédilection : « Je trouve l’inspiration dans ma tête, lors de voyages. Je ne travaille pas d’après modèle, ça bloque mon inspiration ».

Le geste de Messaoud sait être ample, vivement jeté, utilisant le grand format de la toile. Il se déploie également dans des séries, comme les « Traces » ou ses portraits. La peinture de Messaoud Balabbas est entièrement tournée vers la vie, sa richesse et sa diversité.

Si les trois quarts de sa production sont commercialisés par l’antenne française de l’Association des Peintres de la Bouche et du Pied, Messaoud Belabbas conserve néanmoins une partie de ses oeuvres pour des expositions plus personnelles. Il présente également son travail sur Internet, ainsi que son parcours et la perception de sa vie et de son travail par quelques journalistes.

Laurent Lejard, mai 2004.

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