L’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (A.N.C.V) existe depuis plus de vingt ans, mais ce n’est que depuis six ans qu’elle participe financièrement aux vacances de personnes handicapées « pauvres ». Elle agit en partenariat avec des associations (dont l’Association des Paralysés de France, la Fédération des associations d’infirmes moteurs cérébraux et l’Union nationale des associations laïques gestionnaires) pour distribuer des Bourses-vacances. Qui dit Bourse dit « méritant » : le bénéficiaire doit en effet monter un dossier prouvant sa pauvreté et son incapacité à financer ses vacances sur ses deniers, et chercher des cofinanceurs. Il le dépose auprès d’une association partenaire qui l’instruit, un comité ad hoc prend une décision et attribue une somme au demandeur. Le budget global est constitué par la récupération des Chèques-Vacances non consommés durant leur période de validité.

Peu de personnes utilisent ce mode de financement de l’A.N.C.V, laquelle n’est pas étrangère à cette situation, qui laisse reposer l’effort de communication en direction du public sur ses associations partenaires. A charge pour elles d’informer « leur » public, ce qui explique en partie le caractère confidentiel de la prise en charge financière des vacances : 1.450 personnes aidées pour un montant global de 580.000€ en 2004, ce qui représente en moyenne 400€ par personne, précise Sylvia Cériani, directrice du pôle social de l’A.N.C.V. Si l’aide peut atteindre théoriquement 50% du coût du projet de vacances, elle se situe en moyenne à 20% des dépenses.

L’Union nationale des associations laïques gestionnaires (UNALG, dont font partie l’APAJH et l’Entraide Universitaire) a accordé près de 450 Bourses-vacances en 2005. Gérard Marcus, directeur de l’UNALG, explique : « On demande aux personnes de trouver un cofinancement auprès du Conseil Général, ou d’une association. Le dossier est instruit, il passe par une assistante sociale. On regarde les ressources, le contenu du projet de vacances ».

Après avoir monté votre dossier de financement, c’est sûr, vous aurez bien besoin d’en prendre, des vacances…

Laurent Lejard, février 2006.

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