Tout juste nommé ministre des Transports, Gilles de Robien a voulu « marquer son territoire » en remettant en cause l’implantation d’un aéroport et en se prononçant contre une amnistie des infractions au Code de la Route. Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a tenu immédiatement à rassurer les électeurs, appelés aux urnes les 9 et 16 juin pour donner ou refuser une majorité de Gouvernement au président de la République, en affirmant qu’un projet de loi était en cours d’élaboration et serait soumis dans les plus brefs délais aux tous prochains députés.

Reste à savoir si l’amnistie concernera les personnes handicapées : le précédent ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, s’était déclaré le 17 octobre dernier, à l’occasion du lancement de la semaine de la Sécurité sur la route, opposé à l’amnistie des infractions au stationnement irrégulier sur les emplacements réservés GIC-GIG. Au nom du respect des plus vulnérables des concitoyens, et pour faire comprendre que le sport national qui consiste à occuper impunément la place des véhicules des personnes handicapées est condamné.

L’ampleur donnée par le Gouvernement à l’amnistie des contraventions sera un premier signe de sa politique en direction des personnes handicapées : inclusion ou exclusion ?

Laurent Lejard, mai 2002.

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