Du 22 au 25 novembre aura lieu le Salon de l’Education à la porte de Versailles à Paris. Regroupant en fait plusieurs salons, cette immense foire à l’enseignement concerne bien entendu les parents, qui sont les premiers éducateurs. Une grande manifestation nationale de cette ampleur, organisée avec de multiples soutiens officiels, devrait être la vitrine publique de ce qui se fait en matière d’aides aux handicaps…

L’an dernier, le « pôle handicap » se résumait à trois stands de grosses associations. Les petites structures, les initiatives locales, les jeunes qui aident, les bouche-trous des manques administratifs n’y ont pas leur place. Ils constituent pourtant le tissu le plus vivant de notre société, ce sont eux qui résolvent au quotidien les problèmes concrets.

C’est qu’en effet, il faut avoir les reins solides et le porte- monnaie bien garni pour y figurer : un tout petit stand avec une table et deux chaises revient à plus de 30.000 FF (presque deux fois plus cher que le même type de stand au Salon Nautique, et combien de fois à votre avis le budget de fonctionnement d’une petite association… ?) Avec comme résultat une grande et belle vitrine où on vient se gargariser entre gens de bonne compagnie, débattre intellectuellement et à haute altitude de sujets aussi essentiels que « L’école peut-elle éduquer dans et à la société de l’information sans y perdre son âme ? », « Jeunesse et territoires une nouvelle approche partenariale de l’animation jeunesse », « Expérience de coopération intergénérationnelle », « Renouveler et articuler le rapport au savoir et le rapport à la loi »… Il faut aller chercher bien loin, dans les salons parallèles (EducaTec et EducMat – lire leur programme dans l’Agenda) pour y trouver les débats et animations susceptibles de vous intéresser, vous, parents d’enfants handicapés.

Et pourtant nous savons de source non officielle que, parmi les stands du Ministère de l’Education Nationale, il y aura une pincée de « handicap », sans plus de précisions à ce jour. L’ex-mammouth se réveillerait-il ? Réponse à Paris dès le 26 novembre…


Bernard Béville
, novembre 2000.

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